"Le Garçon et le Héron" d'Hayao Miyazaki remporte l'Oscar du meilleur film d'animation

"Le Garçon et le Héron" d'Hayao Miyazaki remporte l'Oscar du meilleur film d'animation

Le Garçon et le Héron, probablement la dernière oeuvre du maître japonais Hayao Miyazaki, a remporté ce dimanche 10 mars l'Oscar du meilleur film d'animation. Ce récit fantastique sur le mystère des origines, peut-être l'ultime opus de l'octogénaire, a créé la surprise face à Spider-Man : Across the Spider-Verse, donné favori.

Le film est empreint d'onirisme et de magie, comme souvent chez Miyazaki, et contient des éléments autobiographiques comme dans Le Vent se lève, en se déroulant à l'époque traumatisante de son enfance, la Seconde Guerre mondiale.

"Cela contient tout, y compris une part de grotesque"

Après la mort de sa mère dans un incendie à Tokyo, Mahito, un jeune garçon, déménage à la campagne avec son père et sa belle-mère, qui n'est autre que la tante de l'enfant.

Dans ce nouvel environnement compliqué pour lui, Mahito rencontre un héron cendré qui va l'inciter à plonger dans un monde parallèle, peuplé d'un bestiaire fantastique et effrayant, dans lequel le garçon va découvrir des secrets de son histoire familiale et faire des choix cruciaux.

"Cet univers provient pour l'essentiel de mes souvenirs", a confié Miyazaki, expliquant que lui aussi avait vécu enfant dans une grande maison de campagne pour fuir les bombardements pendant la guerre.

"La vérité sur la vie n'est pas quelque chose de lumineux, ou de juste. Cela contient tout, y compris une part de grotesque", a-t-il aussi déclaré. "Il était temps de créer une oeuvre en extrayant des choses tapies au plus profond de moi-même".

Dans Le Garçon et le Héron, un vieux gardien de l'équilibre du monde magique, qui s'effondre, cherche un successeur.

Dans un documentaire de la chaîne publique japonaise NHK diffusé en décembre, Miyazaki a expliqué s'être inspiré pour ce personnage d'Isao Takahata, cofondateur avec lui du studio Ghibli et mort en 2018. Les deux hommes avaient une relation "d'amour-haine", a confié Miyazaki.

Article original publié sur BFMTV.com