Gabriel Attal repris de volée pour son erreur sur le droit de vote des femmes

Face aux critiques, le Premier ministre a dû effacer son tweet, avant de publier une version rectifiée.

POLITIQUE - Choc des savoirs bien ordonné commence par soi-même. Alors que la France célèbre le 80e anniversaire de l’ordonnance accordant aux femmes le droit vote, signée par le général de Gaulle le 21 avril 1944, le Premier ministre Gabriel Attal a publié sur ses réseaux sociaux une vidéo d’archives, montrant les premières Françaises se pressant aux urnes.

Le tout, accompagné du message suivant : « Il y a 80 ans, pour la toute première fois, les Françaises prenaient le chemin des isoloirs pour y exercer le plus beau des droits du citoyen : le droit de vote ». Ce qui a fait bondir les amoureux de l’Histoire, puisque ce n’est que l’année suivante, en 1945, que les électrices ont pu voter. Et pour une raison simple, aucune élection n’a été organisée en France en 1944, alors que la Seconde guerre mondiale n’était pas terminée.

Capture du tweet Gabriel Attal (avant d’être effacé)
Capture X Capture du tweet Gabriel Attal (avant d’être effacé)

« Nous commémorons aujourd’hui le 80e anniversaire de l’ordonnance du général de Gaulle du 21 avril 1944 qui accorde aux femmes le droit de vote (et d’être éligibles) et non le premier vote des femmes. Celui-ci intervient évidemment après la Libération, un an plus tard, à l’occasion des élections municipales », a rectifié Éric Anceau, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lorraine.

L’enseignant n’est pas le seul à avoir remarqué l’erreur. En réponse du tweet, de très nombreux internautes ont pointé la confusion commise par le Premier ministre, par ailleurs ancien ministre de l’Éducation nationale.

Preuve que la bévue a été repérée en haut lieu, la publication initiale a été effacée. Aux alentours de 15 heures ce dimanche, Gabriel Attal a publié un deuxième tweet : « Il y a 80 ans, les femmes françaises obtenaient, par une ordonnance du général de Gaulle, le droit de vote ». Sans erreur factuelle cette fois-ci.

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