Gabriel Attal ne demandera pas de vote de confiance à l’Assemblée nationale, selon Le Parisien et BFMTV
POLITIQUE - La confiance ne règne pas. Le Premier ministre Gabriel Attal ne demandera pas de vote de confiance à l’Assemblée nationale à l’issue de son discours de politique générale qu’il devrait tenir le 30 janvier, a-t-il indiqué ce mardi 16 janvier lors d’un petit-déjeuner de la majorité à Matignon, rapportent Le Parisien et BFMTV.
Si le vote de confiance est présenté comme tradition après la nomination d’un Premier ministre, rien dans la Constitution ne l’oblige. En juillet 2022, Élisabeth Borne y avait renoncé au regard de la composition de l’Assemblée nationale sans majorité absolue.
Confronté au même hémicycle, avec en plus des alliés de Renaissance peu convaincus par l’actuelle composition du gouvernement, Gabriel Attal n’est pas dans une situation plus confortable. Il l’avait reconnu lors de sa première interview sur TF1 le 11 janvier, laissant alors entendre qu’il fera comme sa prédécesseure.
LFI annonce une motion de censure
Cette décision de Matignon a sans surprise entraîné l’annonce d’une motion de censure déposée par La France Insoumise « pour permettre aux députés de voter ». « Dans toutes les démocraties du monde, le Premier ministre se soumet à un vote de confiance des députés », a réagi son coordinateur national Manuel Bompard.
Dans toutes les démocraties du monde, le Premier ministre se soumet à un vote de confiance des députés.
Nous déposerons une motion de censure pour permettre aux députés de voter ! https://t.co/Wyo6kNPCzC— Manuel Bompard (@mbompard) January 16, 2024
En juillet 2022, la motion de censure déposée dans le même contexte contre Élisabeth Borne n’avait recueilli que 146 voix pour. Le Rassemblement national s’était abstenu, tout comme les députés Les Républicains.
À droite, la même consigne a été passée par Éric Ciotti sur le gouvernement Attal. « Ni confiance ni censure à ce stade », a anticipé lundi 15 janvier le président de LR Éric Ciotti au 20h de TF1. « Nous sommes dans l’opposition » mais LR n’a pas pour autant l’intention de soutenir une motion de censure d’emblée, car le parti n’est « pas dans l’opposition systématique contrairement à d’autres », a-t-il ajouté.
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