Gabriel Attal dévoile ses mesures ce mardi après-midi pour renforcer le niveau des élèves
Le ministre de l'Éducation nationale souhaite créer un "choc des savoirs". Il présente des mesures ce mardi 5 décembre pour relever le niveau des élèves à l'occasion de la publication du classement international Pisa.
Gabriel Attal profite de la publication très attendue ce mardi du classement international Pisa, dont les dernières éditions ont jeté une lumière crue sur les performances du système éducatif français, pour promouvoir son "choc des savoirs", une kyrielle de "mesures fortes" pour relever le niveau des élèves.
Recours plus facile au redoublement, retour des groupes de niveaux, révision des programmes ou encore labellisation des manuels scolaires: telles sont quelques-unes des pistes explorées depuis huit semaines par le ministre de l'Éducation nationale.
"Priorité donnée au français et aux mathématiques"
Gabriel Attal, nommé il y a moins de cinq mois à la tête de l'Éducation nationale, a consulté tous azimuts les organisations représentatives dans le cadre de la mission "exigence des savoirs".
Objectif? "Élaborer la stratégie" pour permettre d'"élever le niveau de notre école", avec une "priorité donnée au français et aux mathématiques", avait lancé Gabriel Attal début octobre depuis l'esplanade de la Bibliothèque nationale François-Mitterrand, à Paris, à l'occasion de la journée mondiale des enseignants.
Ces consultations ont été menées "au pas de course", selon plusieurs syndicats, afin que les annonces qui en découlent puissent coïncider avec la publication de l'étude internationale Pisa, enquête de référence qui sonde régulièrement les performances des systèmes éducatifs, très scrutée par les gouvernements.
Des résultats qui ne s'annoncent "pas très bons"
Ces nouvelles mesures qui promettent d'agir comme un "choc des savoirs" pour remédier aux résultats de Pisa qui ne s'annoncent "pas très bons" pour la France selon des sources concordantes, devraient entrer en vigueur dès la rentrée prochaine.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) établit depuis 2000 et tous les trois ans ce Programme international pour le suivi des acquis des élèves, plus connu sous l'acronyme Pisa, pour évaluer les compétences en sciences, en mathématiques et en compréhension de l'écrit des élèves de 15 ans.
Lors de la dernière édition publiée en 2019, les pays asiatiques avaient caracolé en tête - Chine en haut du podium - tandis que la France s'était située dans la moyenne, sans parvenir à réduire le poids de l'origine sociale sur la réussite scolaire de ses élèves.
Pour l'édition 2022, décalée d'un an en raison du Covid, les exercices ont été soumis à 690.000 jeunes de 81 pays et territoires, échantillon représentant 29 millions d'élèves. Malgré plusieurs critiques la visant, cette vaste étude est riche d'enseignements. Pour la huitième édition publiée mardi, les mathématiques ont été retenues comme "dominante", comme en 2003 et 2012.
Article original publié sur BFMTV.com
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