Gabriel Attal affirme que le groupe de niveau au collège en maths et en français sera "la règle"

Il en avait fait un marqueur fort de son passage éclair au ministère de l'Éducation nationale. Gabriel Attal annonce ce mercredi 13 mars dans un entretien accordé à l'AFP que le groupe de niveau serait "la règle" sur "les trois quarts de l'année au moins", et la classe "l'exception", pour l'enseignement des mathématiques et du français en sixième et cinquième l'an prochain.

Il y aura "trois groupes selon le niveau de difficulté des élèves, avec un objectif: qu'on puisse faire le point sur le niveau des élèves", a-t-il ajouté, deux jours avant publication des textes officiels vendredi.

Il s'agit là d'une des mesures phares du "choc des savoirs", ensemble de réformes pour élever le niveau des élèves, annoncés en décembre par Gabriel Attal, alors occupant de la rue de Grenelle.

Une "souplesse"

Dans un entretien au Monde la semaine dernier, l'actuelle ministre de l'Éducation Nicole Belloubet avait annoncé l'introduction d'une "certaine souplesse" dans la mise en place de ces groupes de niveau.

"Ainsi, il appartiendra au chef d'établissement de voir à quels moments dans l'année il faut rassembler les élèves en classe entière, afin de réexaminer la composition des groupes", explique la ministre, qui dit "croire à l'autonomie des établissements et "faire confiance aux équipes éducatives", indiquait-elle.

Lors d'un déplacement, la ministre avait précisé qu'il s'agirait de "groupes de besoin, en fonction de compétences à acquérir", et que les élèves travailleraient "en classes entières pour certaines séquences", dans "des temps déterminés de l'année".

"Dans une séquence pédagogique (...), il y aura des élèves qui auront plus de difficultés qui seront réunis en petit groupe, il y aura des élèves qui ont un peu plus d'aisance qui travailleront dans un groupe", a-t-elle détaillé.

Nicole Belloubet et Gabriel Attal se rendront ce jeudi 14 mars dans un collège de Chartes, en Eure-et-Loir.

"Tri" des élèves

La création de ces groupes avait suscité la colère des syndicats enseignants, chefs d'établissements et fédérations de parents d'élèves, qui ont pointé un risque de "tri" des élèves et un manque de moyens pour les mettre en place.

Ces annonces interviennent alors que des mobilisations ont eu lieu ces dernières semaines contre les groupes de niveau, notamment en Seine-Saint-Denis. Plus de 3.000 personnes ont défilé jeudi à Paris pour réclamer un plan d'urgence pour l'école dans ce département et l'abandon des groupes de niveau.

Article original publié sur BFMTV.com