Gabon : Ali Bongo proclamé vainqueur

Surveillance policière renforcée aux alentours du QG de campagne de Jean Ping, opposant d'Ali Bongo, à Libreville, le 30 août.

Le président sortant serait réélu pour un nouveau septennat avec 49,80% des voix, a annoncé le ministre de l'Intérieur. Son adversaire, Jean Ping, dénonce une fraude massive.

L’annonce aura été maintes fois repoussée depuis vingt-quatre heures, son contenu était pourtant attendu : le ministre de l’Intérieur a proclamé ce mercredi après-midi la victoire d’Ali Bongo, 57 ans, à la présidentielle de samedi. Le fils d’Omar Bongo, qui avait régné sur le Gabon pendant quarante-deux ans, se maintient donc au pouvoir. Son principal rival, Jean Ping, homme du sérail et ex-gendre d’Omar Bongo, avait pourtant revendiqué un score supérieur à celui du président sortant dès le lendemain de cette élection à un seul tour.

Selon les résultats compilés et discutés par la Commission électorale nationale (Cénap) pendant toute la nuit et une partie de la journée, Ali Bongo a remporté 49,80% des suffrages (soit 8 points de moins qu’en 2009), contre 48,23% pour Jean Ping. Soit 5 594 voix d’avance. De son côté, l’opposition a fait ses propres calculs à partir des procès-verbaux récoltés dans les bureaux de vote où elle avait disposé des observateurs : le score de Jean Ping serait de 58%, celui d’Ali Bongo de 39%. S’estimant volé, l’entourage de Ping dénonce une Cénap «inféodée au pouvoir». «Nous n’avons pas confiance dans ce processus électoral, a commenté Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping. Les Gabonais n’accepteront jamais ces chiffres.»

Peu d’illusions

Il est impossible de vérifier de façon indépendante la réalité des scores communiqués par l’un ou l’autre des deux camps. La mission d’observation de l’UE, relayée par la responsable de la diplomatie européenne, Frederica Mogherini, a demandé au gouvernement gabonais la publication des résultats «bureau de vote par bureau de vote» dans un souci de transparence. Les observateurs de l’UE (ils étaient une soixantaine) n’ont pas pu assister à la séance finale des travaux de la Commission électorale. Selon le porte-parole de (...)

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