Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne, mis en examen pour « participation à une association de malfaiteurs »

Gaël Perdriau, ici s’exprimant lors d’un conseil municipal à la mairie de Saint-Étienne, le 26 septembre 2022.
OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP Gaël Perdriau, ici s’exprimant lors d’un conseil municipal à la mairie de Saint-Étienne, le 26 septembre 2022.

JUSTICE - Le feuilleton judiciaire se poursuit pour le maire de Saint-Etienne. Gaël Perdriau (ex-LR) a été mis en examen ce vendredi 19 janvier pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un chantage » et « détournement de fonds publics », a annoncé le parquet de Lyon dans un communiqué.

Déjà mis en examen pour chantage en avril dernier, Gaël Perdriau « conteste toujours l’intégralité des faits » qui lui sont reprochés en lien avec l’existence d’une sextape destinée à neutraliser politiquement l’ancien adjoint centriste Gilles Artigues, ont indiqué les avocats dans un communiqué.

Au cœur du dossier, son rôle éventuel dans le tournage, l’utilisation et le financement via des détournements de fonds publics de cette vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle on voit Gilles Artigues se faire masser par un escort-boy dans une chambre d’hôtel.

Contrôle judiciaire

Gaël Perdriau a déjà été mis en examen pour chantage et placé sous statut de témoin assisté pour « détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique » le 6 avril dernier dans le cadre de cette affaire qui secoue sa ville depuis sa révélation en août 2022. Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire, avec une caution de 60 000 euros.

Son contrôle judiciaire n’a pas été modifié ce vendredi, précisent ses avocats Me Christophe Ingrain et Jean-Felix Luciani. Leur communiqué annonce leur intention de faire « dans les tout prochains jours des demandes de confrontation qui démontreront la véracité des déclarations de (leur) client ».

Sa mise en examen suit celle de son ancien directeur de cabinet pour « association de malfaiteurs » en décembre dernier. Son ancien bras droit qui avait jusque-là nié toute responsabilité dans cette affaire, l’a mis en cause pendant sa dernière audition en affirmant qu’il avait donné son « feu vert » à l’opération de chantage et en avait réglé le financement, selon des extraits de procès-verbaux publiés par Mediapart.

À voir également sur Le HuffPost :

Affaire Théo Lukaha : les trois policiers condamnés à des peines de 3 à 12 mois de prison avec sursis

L’école Stanislas visée par une enquête pour injures homophobes à la suite d’un signalement de l’Éducation nationale