Pourquoi la Russie ne fait-elle plus partie du G8 ?

Après la crise en Ukraine, la Russie a été écartée du sommet économique réunissant les plus grandes puissances du monde. Le G8 est donc devenu le G7.
Après la crise en Ukraine, la Russie a été écartée du sommet économique réunissant les plus grandes puissances du monde. Le G8 est donc devenu le G7.

Donald Trump a fait part, ce mardi 20 août, de son envie de voir la Russie revenir dans le G8. Le pays avait été écarté du sommet international en 2014.

Depuis 1975 - et une initiative française - le G7 réunit chaque année les plus grandes puissances commerciales du monde. Outre la puissance économique et une même vision du marché, les pays invités partagent des valeurs communes, comme la démocratie et les droits de l’homme.

La Russie avait été intégrée officiellement au groupe en 1998. Le G7 est ainsi devenu le G8. Si il n’a pas la même puissance économique que le Canada, la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et le Royaume-Uni, le nouveau pays occupe tout de même une place importante sur la scène géopolitique.

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La crise en Ukraine : l’élément déclencheur

Mais, en 2014, la Russie a été exclue du G8, qui est, de fait, redevenu le G7. En cause, la crise en Ukraine et l’annexion russe de la Crimée.

À la fin de l’année 2013, l’Ukraine a connu des manifestations contre les dérives autoritaires du pouvoir et du président pro-russe, Viktor Ianoukovytch. La répression policière a été violente et le mouvement de contestation s’est étendu à toute l’Ukraine, en particulier à l’ouest.

En février 2014, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait 80 morts et des centaines de blessés. Un drame qui a mené à la destitution du président. Dès lors, le pays s’est retrouvé divisé en deux : les pro-manifestants d’un côté, et les pro-russes de l’autre.

La Crimée, république autonome appartenant à l’Ukraine, a été le théâtre de vives tensions. C’est le seul endroit du pays où les russophones étaient majoritaires. Au début du mois de mars, des soldats de l’armée de Vladimir Poutine se sont installés dans la péninsule, déclenchant la colère de l’occident, qui y a vu une forme d’ingérence. Après un référendum, qui n’a été reconnu ni par l’Ukraine, ni par les pays occidentaux, la Russie a déclaré l’annexion de la Crimée. De quoi agacer encore plus la communauté internationale, qui a multiplié les sanctions commerciales et financières.

La sentence tombe

Face à cette crise, le président américain, Barack Obama, convoque tous les membres du G7 (tel qu’ils étaient avant l’intégration de la Russie) en mars 2014. Les chefs d’Etats ont décidé d’annuler le G8, qui devait avoir lieu en juin, à Sotchi, et d’organiser à la place un G7. Cette année-là, la Russie était le pays organisateur et détenait la présidence du sommet.

Depuis, le G8 a totalement disparu. Mais ce 20 août, Donald Trump s’est exprimé sur un éventuel retour de la Russie à la table du sommet international. “Je la verrais bien revenir dans le G8”, a-t-il affirmé. Il n’est évidemment pas le seul à décider.

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