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G7 à Biarritz : des policiers font entendre leur colère

Anglet, 23 août 2019
Anglet, 23 août 2019

Quelques dizaines de policiers se sont réunis, ce vendredi soir, lors d’un “barbecue de la colère” organisé par deux syndicats, en marge du G7. Ils demandent à Emmanuel Macron un vrai plan de lutte anti-suicide.

Les policiers profitent eux aussi du G7 pour faire entendre leur voix. Ce vendredi soir, près d’une centaine de policiers se sont réunis pour un “barbecue de la colère”, à Anglet, à proximité de Biarritz où se tiendra le G7 à partir de samedi.

On en a marre

Un événement en pied de nez direct au directeur de la police nationale qui fin mai, face à la vague de suicides, incitait les effectifs à organiser des pique-niques, des sorties sportives, pour renforcer la convivialité entre les fonctionnaires.

À l’appel de deux syndicats, Alliance et Unité SGP Police, les policiers se sont ainsi réunis pour se faire entendre par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, alors que la profession fait face à une vague de suicides inquiétante. Depuis le début de l’année, 48 policiers se sont donné la mort.

Le président a eu raison de dire que les policiers sont à l’agonie : oui on est à l’agonie, on en a marre, on va tenir debout ce week-end, mais on va pas tenir debout très longtemps”, nous explique Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat SGP Police.

Macron “très vigilant” à l’état de fatigue des policiers

Le mal-être dans la profession est au cœur des revendications des deux syndicats, qui réclament également le paiement des heures supplémentaires, ainsi qu’une amélioration des conditions de travail des policiers : “On a certains collègues qui ne peuvent pas aller aux toilettes pendant leurs heures de service, et qui ont des véhicules pourris”, dénonce Yves Lefebvre, qui souhaite des états généraux de la police nationale.

En marge du G7, Emmanuel Macron s’était dit mercredi “très vigilant” sur l’état de fatigue des forces de l’ordre. Des mots qui ne suffisent pas pour le syndicat Alliance : “Le chef de l’État doit pouvoir mieux faire. (Nous) aurions préféré entendre le président dire qu’il faut programmer un vrai plan de lutte anti-suicide”, a ainsi estimé le syndicat dans un communiqué.

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