Gérard Collomb, un être de pactes et de saveurs

Gérard Collomb, en 2017.  - Credit:SERGE TENANI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Gérard Collomb, en 2017. - Credit:SERGE TENANI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Nous voici réunis pour commémorer Gérard Collomb, en cette circonstance à la fois irrémédiable et attristée où il quitte une ville qui ne le quittera pas. Nous l'avons connu, certains l'auront aimé et d'autres affronté – parfois les mêmes –, mais cette cérémonie rassemble en son souvenir la ville dont il fut le prince, la foule magnifique et blessée des enfants de Lugdunum, le visage de ces êtres de mérite qu'il chérissait en sa pensée et qui survivra dans la nôtre. En cette cathédrale où un roi de concorde, Henri IV, épousa Marie de Médicis, nous accompagnons Gérard Collomb au moment où il prend rang dans la légende de notre cité.
Homme de verbe et de lecture, il partageait avec Édouard Herriot, dont le buste ne quitta jamais son bureau, cet honneur des humbles que le savoir anoblit. Né hors de Lyon comme lui, agrégé de l'université comme lui, bâtisseur comme lui, ministre de la République comme lui, goûtant comme lui le pittoresque des coulisses municipales et les discrets conciliabules du Sénat, notre maire va reposer au cimetière de Loyasse près de son illustre prédécesseur, promesse peut-être de colloques posthumes avec tablier de sapeur et cervelle de canut.

À LIRE AUSSI Gérard Collomb, la mort d'un maire bâtisseur « Si Paris est la capitale de la France, Lyon est la capitale de la province », écrivait Albert Thibaudet dans La République des professeurs. Il y avait chez ce professeur républicain, remarqué par Raymond Barre pour les entreprises de haut [...] Lire la suite