Gérald ­Darmanin au JDD: "Nous avons des échanges avec le Président. Et, à la fin, il tranche"

C'est mercredi que le projet de loi ­contre le séparatisme – de son vrai nom "­confortant les principes républicains" – sera présenté au ­Conseil des ministres. Replacé au cœur de l'actualité par la récente résurgence du djihadisme sur notre sol, le texte se veut une réplique forte à l'activisme des militants de l'islam politique. Même si, à l'Élysée, l'on dément que le chef de l'État se serait ­converti à la fermeté à l'usage du pouvoir. "Des gens expliquent qu'on a découvert le sujet avec l'affaire de Conflans : c'est faux, s'insurge un ­conseiller. On y travaille depuis 2017."

Après avoir initié en 2018, dans 15 quartiers, un rapprochement des administrations destiné à traiter les cas de radicalisation, le gouvernement l'avait élargi à l'ensemble du territoire en ­novembre 2019. "On a travaillé selon la méthode Al ­Capone : on a regardé l'environnement des personnes radicalisées, où elles travaillaient, où elles priaient, où les enfants allaient à l'école, quels restaurants elles fréquentaient, poursuit ce ­conseiller. Et on a croisé les moyens pour vérifier s'ils étaient à jour dans leurs impôts, si leurs prestations familiales étaient déclarées, si leurs enfants étaient inscrits à l'école. Ça a permis de déstabiliser des écosystèmes."

La loi sur le séparatisme renforce le rôle du préfet

C'est précisément l'esprit de la nouvelle loi, qui vise à donner à l'État "les moyens d'agir". Elle renforce le rôle du préfet, qui pourra désormais suspendre en urgence les mesures d'un ...


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