Gérald Darmanin, dans « Quelle époque ! », assure ne pas avoir « postulé » au poste de Premier ministre

Avant le remaniement du mois de juillet, le nom du ministre de l’Intérieur a été évoqué avec insistance pour remplacer une Élisabeth Borne fragilisée.

Gérald Darmanin, dans « Quelle Époque » sur France 2 le 9 septembre.
France 2 / Capture d’écran

POLITIQUE - Gérald Darmanin a-t-il brigué Matignon ? Un peu plus d’un mois après le dernier remaniement où son nom a circulé pour remplacer Élisabeth Borne, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer assure, samedi 9 septembre, ne pas avoir postulé pour le poste de Premier ministre.

« Non, je ne suis pas aussi bête que ça ! », déclare en souriant Gérald Darmanin, invité de l’émission Quelle Époque sur France 2. « Je n’ai pas postulé pour être Premier ministre », ajoute-t-il, assurant de fait que « non », il n’a pas été déçu.

Après l’échéance des 100 jours de « l’apaisement » fixés par Emmanuel Macron, l’imminence d’un remaniement a agité la sphère politique avec en tête de liste la question du maintien d’Élisabeth Borne à ses fonctions. Parmi les noms évoqués dans la majorité pour la remplacer, celui du ministre de l’Intérieur.

Élisabeth Borne a finalement été maintenue dans ses fonctions le 17 juillet, et le remaniement gouvernemental s’est opéré quelques jours plus tard, sans changement pour Gérald Darmanin qui a conservé Beauvau. « J’ai 40 ans et je suis ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. J’ai été nommé à 37 ans, c’est le plus jeune de la Ve République. (...) C’est une grande chance et un grand honneur », assure-t-il.

« J’ai encore un petit peu le temps »

Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des ambitions pour la suite. « Je me dis que comme j’ai 40 ans, j’ai encore un petit peu le temps », a lâché Gérald Darmanin, alors qu’il est régulièrement interrogé sur ses intentions pour 2027 et qu’il bénéficie déjà de certains soutiens, dont celui de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy.

Mais ses ambitions ne sont pas sans agacer certains au gouvernement. Lors de sa rentrée politique – sa première d’envergure dans son fief du Nord, censée être une rampe de lancement pour 2027 – le ministre de l’Intérieur s’est fait voler la vedette et rappeler à l’ordre par Élisabeth Borne. « Notre unité est notre force, nous devons la protéger à tout prix, c’est la condition pour continuer à agir et ne pas paver nous-mêmes le chemin des extrêmes », a déclaré la Première ministre, face à celui pour qui une victoire de Marine Le Pen en 2027 est « possible » et qui ne cesse de dire ses craintes à ce sujet.

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