La Géorgie célèbre son avancée vers l'intégration européenne

Des citoyens géorgiens se sont réunis la nuit dernière devant le palais présidentiel de Tbilissi pour saluer la décision de la Commission européenne qui s'est prononcée en faveur de l'octroi à la Géorgie du statut de candidat à l'entrée dans l'Union.

La présidente du pays, Salome Zourabichvili, s'en réjouit et y voit "une réponse à la Russie et à l'occupation". Moscou occupe environ 20% du territoire géorgien depuis 2008.

La Géorgie a demandé à être candidate à l'adhésion à l'Union européenne il y a un an et demi, au moment de l'invasion russe de l'Ukraine, comme cette dernière et la Moldavie. Mais si Kyiv et Chisinau ont accédé au statut de candidat en juin 2022, Bruxelles l'avait refusé pour Tbilissi, en lui demandant de suivre d'abord certaines de ses recommandations.

C'est pourquoi l'ancien ministre de la réintégration et de la réconciliation Paata Zakareishvili s'enthousiasme de la nouvelle déclaration de la Commission : "Jamais dans ma vie je n'ai espéré être témoin de cela ! J'en ai toujours rêvé mais ces trente années d'indépendance ont été si dures que j'ai toujours pensé à l'intégration européenne comme quelque chose d'un lointain futur. Nous allons enfin rejoindre la famille pour laquelle nous nous sommes battus toute notre vie !"

Nous allons enfin rejoindre la famille pour laquelle nous nous sommes battus toute notre vie !

Si le gouvernement géorgien est aligné sur Moscou, les sondages affirment eux que 80% de la population géorgienne est pro-européenne, tout comme la présidente.

Salome Zourabichvili peut donc poursuivre son objectif de faire de son pays un candidat à l'Union européenne, même si le parcours est encore long : c'est maintenant au Conseil européen de décider, à l'unanimité, si Tbilissi peut effectivement accéder au statut de candidat.

Le vote des 27 aura lieu lors du Conseil des 14 et 15 décembre.