En Géorgie, 3 000 dollars de baisse d’impôts pour inciter à ne pas avorter

La Géorgie a introduit, en 2019, une loi très restrictive sur l'avortement.  - Credit:JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
La Géorgie a introduit, en 2019, une loi très restrictive sur l'avortement. - Credit:JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Alors que le droit à l'avortement n'est plus protégé au niveau fédéral aux États-Unis, certains États redoublent d'imagination pour reléguer ce droit aux livres d'histoire. Selon la BBC, depuis le 20 juillet, les résidents de l'État de Géorgie peuvent déclarer les embryons comme étant « une personne à charge ». À la clé, un crédit d'impôt pouvant aller jusqu'à 3 000 dollars.

Pour obtenir cette ristourne fiscale, les (futurs) parents peuvent être amenés à devoir envoyer des documents médicaux aux autorités de l'État prouvant qu'un « battement de cœur humain est détectable ».

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« Sur les déclarations de revenus des particuliers produites pour l'année d'imposition 2022 où, à tout moment à compter du 20 juillet 2022 et jusqu'au 31 décembre 2022, un contribuable ayant un enfant à naître avec un rythme cardiaque humain détectable peut demander une exemption personnelle d'un montant de 3 000 dollars », précise l'administration régionale dans un communiqué.

Souvent, beaucoup de femmes ne savent pas encore qu'elles sont enceintes six semaines après le début de la grossesse. Par ailleurs, de nombreuses autorités médicales américaines et internationales qualifient la notion de « battement de cœur » de trompeuse. Ainsi, l'American College of Obstetricians and Gynecologists estime que ce qui est détecté à ce stade est « une partie du tissu fœtal qui deviendra le cœur au fur et à mes [...] Lire la suite