Généraliste, pédiatre… Doctolib révèle le temps qu’il faut pour obtenir un rendez-vous chez ces praticiens

Doctolib publie une étude sur le temps qu’il faut avant d’avoir un rendez-vous chez des spécialistes.
picture alliance / dpa/picture alliance via Getty I Doctolib publie une étude sur le temps qu’il faut avant d’avoir un rendez-vous chez des spécialistes.

SANTÉ - Obtenir un rendez-vous avec un médecin sur Doctolib demande parfois beaucoup de patience, suivant sa spécialité. À la clef, il y a parfois des jours, voire des semaines, d’attente. Une étude parue ce mardi 23 avril réalisée par la plateforme et la fondation Jean Jaurès vient confirmer cette impression.

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Si la moitié des rendez-vous de généralistes sont obtenus en moins de trois jours en moyenne - ces derniers sont largement en tête pour le délai d’accessibilité, ce n’est pas forcément le cas pour les spécialistes.

Les pédiatres (50 % des rendez-vous obtenus en moins de 7 jours) sont deuxièmes, et viennent ensuite les dentistes et les sages-femmes (11 jours), les psychiatres (16 jours), les gynécologues (22 jours), et les ophtalmologistes (25 jours). Les dermatologues (36 jours) et les cardiologues (42 jours) ont les délais les plus longs, selon cette étude réalisée à partir des données de rendez-vous pris sur la plateforme.

Doctolib et la Fondation Jean-Jaurès ont réalisé l’étude sur la base des rendez-vous pris sur la plateforme, soit 87,6 millions de consultations pour les généralistes en 2023 - sur un total de plus de 200 millions de consultations de généralistes en France.

Plus rapide en téléconsultation

« La dermatologie est une spécialité qui nécessite moins de prise en charge urgente, et les urgences cardiologiques sont fréquemment adressées à l’hôpital », note l’étude pour expliquer leurs délais nettement plus importants. Quant aux masseurs-kinésithérapeutes, seule profession paramédicale scrutée, la moitié des rendez-vous sont accordés en moins de 6 jours.

Entre 2021 et 2023, « les délais médians d’octroi de rendez-vous » pour les différentes spécialités « n’évoluent pas, ou peu ». « Ce qui est un signal encourageant compte tenu de l’augmentation de la demande de soins post-Covid et la baisse de la démographie médicale », indique l’étude.

Pour les praticiens qui font de la téléconsultation, celle-ci permet d’accélérer sensiblement le délai de prise de rendez-vous, selon l’étude. Ainsi, le délai médian de rendez-vous tombe à un jour en téléconsultation pour les médecins généralistes et les pédiatres, deux jours pour les sages-femmes, quatre jours pour les gynécologues, sept jours pour les cardiologues, huit jours pour les dermatologues, et 17 jours pour les psychiatres.

Disparités en fonction des territoires

Les chiffres globaux fournis par l’étude peuvent toutefois cacher de fortes disparités entre départements, et à l’intérieur même des départements. « Dans sept régions de France, une quinzaine de départements sont en difficulté » par rapport au reste du pays, « avec des délais médians au moins deux fois supérieurs, pour au moins trois professions », note l’étude.

Ces départements sont le Gers, la Saône-et-Loire, la Nièvre et le Territoire de Belfort, le Loiret, le Cher, les Deux-Sèvres, l’Ardèche, l’Eure, le Calvados, la Manche, la Loire-Atlantique et les Côtes-d’Armor, le Pas-de-Calais. L’étude note que les délais de rendez-vous ne sont pas toujours corrélés au nombre de médecins sur le territoire.

« Les cartes départementales expliquant la répartition des délais de rendez-vous ne se superposent pas nécessairement à celles de la démographie médicale », explique-t-elle. « Au-delà de l’offre de soins, l’enjeu est donc celui de l’organisation des soins dans les territoires : coordination des soins, travail aidé, recours aux outils numériques », souligne l’étude.

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