Le général Piquemal, de la graine de putschiste

Le général Piquemal, au centre, lors de la manifestation anti-migrants à l'appel du mouvement islamophobe Pegida, le 6 février à Calais.

Il y a de la graine de putschiste chez ce général Piquemal, nostalgique du général Bigeard et arrêté samedi à Calais, mégaphone en main, alors qu’il fustigeait les gendarmes venus contenir et disperser un rassemblement de militants extrémistes anti-migrants interdit par la préfecture. Une décision confirmée vendredi par la justice mais que le général et ses hommes, en grande partie issus de l’ultra droite, n’étaient pas décidés à respecter, certains traitant les gendarmes leur faisant face de «collabos». Piquemal l’a dit, il place ses «valeurs patriotiques» au-dessus des lois de la République, au nom de la «France éternelle» et contre la «décadence» de l’époque. Le refrain de la «résistance» a été entonné ce week-end par ses partisans, dans la fachosphère au sens large et jusqu’aux plus proches de Marine Le Pen. «En France, le patriotisme devient un délit : honneur au général!», a tweeté l’avocat et, rappelons-le, député Gilbert Collard.

Âgé de 75 ans, le général Piquemal, patron de la légion étrangère de 1994 à 1999, a été interpellé samedi avec une vingtaine d’autres personnes parmi la centaine de participants à un rassemblement se tenant illégalement à l’appel de la groupusculaire branche française de Pegida (Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident). Après plusieurs sommations, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et chargé les récalcitrants - sans violence excessive si on en juge par les vidéos mises en ligne et l’absence de blessés dans le bilan de l’intervention. A quel titre le général Piquemal, de fait le leader de la mobilisation interdite, n’aurait-il pas été arrêté par les gendarmes chargés de faire respecter l’ordre?

L’héroine Marion Maréchal-Le Pen

Alors que Piquemal et quatre autres personnes, qui avaient, elles, des armes en leur possession (cutter, taser, poing américain), seront présentés ce lundi à un juge en comparution immédiate (le général risque jusqu’à six mois ferme), l’extrême droite et une partie de la (...)

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