Dans un futur proche, traitera-t-on le vieillissement comme une maladie ?

La jeunesse éternelle, ou la quête impossible de l’être humain, fait encore parler d’elle. Cette fois, c’est en couverture de l’édition du magazine scientifique New Scientist datée du 20 mai. Sur un fond vieux rose, on distingue un jeune bouton de rose se formant suite à la chute funeste de son prédécesseur. Une manière pour l’hebdomadaire britannique de mettre en valeur la “seconde jeunesse” promise par de nouvelles catégories de médicaments qui seraient capables d’inverser le vieillissement chez l’humain.

Les molécules dont il est question sont déjà connues, mais le plus souvent utilisées à d’autres fins. La metformine et la rapamycine en sont deux très bons exemples. On leur a affublé le terme de “molécules sénomodulatrices” car capables d’agir sur les effets du vieillissement.

La première est utilisée comme hypoglycémiant : elle fait baisser la glycémie du sang, chez les personnes atteintes de diabète. La rapamycine, quant à elle, est utilisée comme immunosuppresseur, notamment pour empêcher les rejets de greffes. Toutes deux vont faire l’objet de tests cliniques au long cours sur le sol américain.

“La Fédération américaine de la recherche sur le vieillissement prépare actuellement une série d’essais cliniques, d’une durée de six ans chacun, pour tester les effets de la metformine sur le vieillissement et ainsi savoir si [la molécule] est capable de retarder le vieillissement”, lit-on dans New Scientist. De son côté, la rapamycine, aussi connue pour augmenter la durée de vie et la durée de vie en bonne santé, sera testée lors d’essais cliniques pour évaluer ses effets antivieillissement sur des chiens.

Aux molécules modulatrices s’en ajoutent d’autres, dites “sénolytiques”. Ces dernières sont destinées à éradiquer la présence de cellules sénescentes du corps, capables de promouvoir le vieillissement en libérant continuellement des molécules qui induisent et entretiennent l’inflammation, première étape menant au vieillissement. Ainsi, deux médicaments, appelés “dasatinib” et “quercétine”, ont montré, dès 2015, leur capacité à tuer spécifiquement les cellules sénescentes. “Une combinaison des deux est même encore plus puissante que les molécules prises seules”, précise New Scientist.

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