Fusion de l’audiovisuel public : la directrice de France Inter Adèle Van Reeth invite les députés à venir voir « comment on travaille »

Alors que la réforme de l’audiovisuel public a déclenché un vaste mouvement de grève au sein de Radio France, la directrice de France Inter invite les députés.

Faire barrage à la réforme. Alors que les journalistes de Radio France, France Télévisions, France Médias Monde et l’Ina poursuivent leur grève contre la réforme de fusion express de l’audiovisuel public, ce vendredi 24 mai, la directrice de France Inter adresse un appel aux députés. L’examen du texte à l’Assemblée nationale, qui devait avoir lieu ce jeudi et vendredi, a finalement été reporté au mois de juin, face à l’encombrement de l’ordre du jour.

Réforme de l’audiovisuel public : ce qui peut changer avec la fusion de Radio France et France Télévisions

« Chers députés, puisque l’examen du projet de loi sur la fusion de l’audiovisuel public est reporté en juin, voulez-vous visiter France Inter et voir comment on y travaille ? », a lancé sur son compte X (ex-Twitter) Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, dans la soirée de jeudi. « Je suis sûre que vous repartirez convaincus de tout faire pour préserver la radio publique ! », a-t-elle ajouté.

Des réseaux régionaux de France 3 ou France Bleu aux sièges parisiens, tout le secteur a fait grève jeudi et doit faire de même vendredi. Les antennes de Radio France, notamment celle de France Inter, ont été très perturbées, avec 55 % des journalistes en grève. Toute la journée, les ondes ont été occupées par des programmes musicaux remplaçant les journaux et émissions d’actualité habituelles.

Dans la soirée de jeudi, plusieurs centaines de salariés de l’audiovisuel public ainsi que des personnalités de gauche se sont rassemblées près du ministère de la Culture à Paris pour protester contre le projet de fusion porté par le gouvernement.

La ministre de la Culture Rachida Dati souhaite en effet « rassembler les forces » dde l’audio visuel public. Dans un premier temps, il s’agirait de rassembler au sein de la holding « France Médias » les groupes France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA. Mais il ne s’agit que d’une étape transitoire, avant la fusion des quatre entreprises au 1er janvier 2026.

Alors que 16 000 salariés sont concernés, les craintes sont vives pour les moyens et les emplois. Un vote favorable du projet de loi à l’Assemblée en juin prochain ouvrirait la voix à un débat ensuite au Sénat avant une adoption définitive de la réforme.

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