Fusillades à Nîmes: Darmanin annonce une unité de CRS dans le Gard pour "pilonner" les points de deal

Fusillades à Nîmes: Darmanin annonce une unité de CRS dans le Gard pour "pilonner" les points de deal

Des mesures en réaction à un "drame absolu". En déplacement à Nîmes ce vendredi, où un enfant de 10 ans est mort lundi sur fond de trafic de drogue, le ministre de l'Intérieur a annoncé plusieurs "propositions concrètes" qui seront immédiatement mises en place à son départ.

Parmi elles, une unité de CRS d'une soixantaine de fonctionnaires sera déployée "à demeure dans le département du Gard pour pilonner les points de deal", et ce "jusqu'au moins la fin de l'année". Le ministre de l'Intérieur a également affirmé que 15 officiers de police judiciaire de la centrale de Paris vont aider leurs collègues nîmois à lutter contre le trafic de drogue.

Enfin, un Groupe interministériel de recherche de la police et de la gendarmerie (GIR) va être créé spécifiquement à Nîmes pour enquêter sur le blanchiment de la drogue. "Le blanchiment de l’argent de la drogue est un point noir de notre organisation", a reconnu Gérald Darmanin.

"Sincères condoléances"

À la demande d'Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, Gérald Darmanin s'est rendu ce vendredi à Nîmes au lendemain de la mort par balle d'un homme de 18 ans sur un point de deal dans le quartier Pissevin. Lundi, Fayed, 10 ans, avait été la victime collatérale d'une fusillade en lien avec le trafic de drogue.

Le ministre a d'ailleurs rencontré la famille du petit garçon, victime d'un "drame absolu" dans des "conditions ignobles et inacceptables". "J'ai voulu adresser aux Nîmois, aux élus de la ville et la famille de cet enfant de 10 ans mes sincères condoléances", a-t-il lancé devant la presse. "Cette famille est particulièrement touchée et je veux lui adresser tout le soutien de la Nation."

Pour tenter de rassurer les habitants du quartier, Gérald Darmanin avait envoyé mardi à Pissevin une partie des membres de la CRS 8, une unité spécialisée dans les violences urbaines. Le ministre a également annoncé l'arrivée du Raid, ainsi que la venue prochaine d'une unité de CRS supplémentaire. Ces unités ont été qualifiées d'"urgentistes de la sécurité" par le ministre de l'Intérieur.

Depuis, "des opérations coups de poing" ont été effectuées "dans les parties communes, dans les appartements, véhicules pour pouvoir trouver des armes et de la drogue". Ce vendredi, une première interpellation a eu lieu dans le cadre de l'enquête sur la mort de l'homme de 18 ans. L'homme a été placé en garde à vue du chef de meurtre en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée.

Article original publié sur BFMTV.com