Fumier, cadavres de sangliers... La maison du sénateur François Patriat vandalisée

Scène de chaos dans le petit village de Créancey, en Côte d'Or. Le domicile du sénateur macroniste François Patriat y a été la cible d'actes de vandalisme, dans la nuit de lundi à mardi 12 mars.

Du fumier, de la laine et d'autres déchets ont été déversés devant la résidence. Deux cadavres de sangliers ont aussi été accrochés au portail, rapporte le quotidien régional Le Bien public.

Plusieurs messages, qui semblent liés à la colère des agriculteurs, ont également été inscrits. "N'oublie pas tes racines", peut-on lire sur une bâche, tandis qu'un tag sur la route porte les mots "cette fois passe le message à Macron".

François Patriat porte plainte

Le sénateur, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, a dénoncé auprès de l'AFP "une dégradation violente, ignoble et ordurière" survenue alors qu'il était à Paris pour diverses réunions.

Son épouse se trouvait sur place mais "n'a rien entendu", selon l'élu, ancien président socialiste du conseil régional de Bourgogne de 2004 à 2015 et aujourd'hui chef de file au Sénat du groupe macroniste RDPI.

François Patriat, ancien secrétaire d'État et ministre de l'Agriculture et de la Pêche dans le gouvernement Jospin, a indiqué avoir porté plainte dès mardi matin.

Soutien de Gérard Larcher

Le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch, a confirmé "un dépôt de déchets ménagers et agricoles devant le portail de Monsieur le sénateur et le long de la route menant à son habitation".

"Des banderoles et carcasses d'animaux ont été exposées", a ajouté le procureur, précisant qu'une enquête était ouverte, notamment des chefs de dégradations volontaires en réunion et délits relatifs à la gestion des déchets. Elle est confiée à la gendarmerie, a-t-il ajouté.

Le président du Sénat a apporté son soutien au sénateur. François Patriat "a toujours été attentif aux questions agricoles (...) C'est inacceptable", a écrit Gérard Larcher sur X.

D'autres responsables politiques, comme la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher sur X, ont témoigné leur soutien.

Le domicile de François Patriat se trouve très proche d'un des barrages d'agriculteurs mis en place sur l'A6 lors du mouvement de colère de février.

Article original publié sur BFMTV.com