"Fume un joint, mais fais-le bien": les propos d'un ministre italien provoquent l'hilarité sur les réseaux sociaux

Parfois qualifié de gaffeur, le ministre italien de l'Agriculture Francesco Lollobrigida a rejeté ce lundi 3 juin un joint de "cannabis light" tendu par un journaliste en rétorquant: "si tu dois fumer un joint, autant le faire bien".

Le "cannabis light", qui contient moins de 0,5% de sa molécule psychotrope THC, est autorisé à la production et à la vente depuis fin 2019 en Italie. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, aux affaires depuis octobre 2022, envisage de l'interdire à nouveau, alors que d'autres formations souhaitent la légalisation générale du cannabis au nom, notamment, de la lutte contre le trafic.

À un journaliste qui lui demandait lundi soir lors d'un rassemblement électoral s'il souhaitait essayer le "cannabis light" en lui tendant un joint, Francesco Lollobrigida a répondu: "Non, light non. Si tu dois fumer un joint, autant le faire bien".

"Dis, Lollobrigida, tu l'achètes où?"

Le ministre, beau-frère de Giorgia Meloni et membre de Fratelli d'Italia, son parti d'extrême droite, avait juste auparavant dit son opposition à la culture du cannabis: "Je n'ai pas l'intention de convertir nos champs de céréales, nos cultures, en champs de cannabis light. Au contraire. Je pense qu'on peut survivre sans."

Ses déclarations devant la caméra de télévision de la chaîne La7 ont fait le tour des médias italiens et déclenché l'hilarité sur les réseaux sociaux.

"Dis, Lollobrigida, tu l'achètes où?", demande un utilisateur sur le réseau X tandis qu''il est représenté par un personnage coiffé de dreadlocks à la manière d'un chanteur rasta, un joint de cannabis aux lèvres. Un autre encore le félicite d'avoir "enfin dit un truc sensé".

Sur son compte X, le secrétaire général du parti centriste Europa, Riccardo Magi, a réagi en appelant à la légalisation du cannabis. "Comme le pensent des millions d'Italiens", selon lui.

Dans le contexte des guerres en Ukraine et à Gaza, le ministre de l'Agriculture a défrayé la chronique par sa légèreté il y a deux semaines en louant autour d'un repas copieux "la convivialité" comme vecteur de paix.

"Qu'il est important d'être à table, de discuter, de raisonner, de boire un verre de vin, de dialoguer... Combien de guerres auraient été évitées devant un bon dîner?", s'était-il demandé, là encore face caméra.

Article original publié sur BFMTV.com