Une fuite de documents fragilise le contrat franco-australien de 12 sous-marins

Vue d’artiste du Shortfin Barracuda, type de sous-marin que la France doit fournir à l’Australie à partir de 2027.

Un média australien s'est procuré la documentation technique confidentielle de l'industriel de l'armement français, DCNS, qui était dans la dernière ligne droite pour signer un gigantesque contrat avec Canberra.

C’était il y a quatre mois, presque jour pour jour. Au milieu de la nuit, l’Elysée envoyait un communiqué dithyrambique : «Le choix par l’Australie de la France et de DCNS comme partenaires pour la construction de 12 sous-marins est historique.» Le montant l’était tout autant : 50 milliards de dollars, soit environ 34 milliards d’euros, pour un contrat qui n’était pas encore signé. Les négociations exclusives commençaient à peine. Elles sont entrées depuis hier dans une zone de très fortes turbulences.

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Le quotidien national The Australian a révélé avoir obtenu des milliers de documents confidentiels sur les sous-marins fabriqués par DCNS. Ces 22 400 pages ne concernent pas directement les négociations entre l’industriel français et l’Australie, il s’agit de la documentation des capacités de combats de la nouvelle flotte indienne de Scorpene (des sous-marins d’attaque conventionnels). Seule une vingtaine de pages, très techniques, ont pour l’heure été publiées par le média australien.

Un roman d'espionnage lourd de conséquences

Tout dans l’affaire ressemble à un roman d’espionnage. A commencer par le trajet des documents, tel que le décrit The Australian : ils auraient été sortis par un ancien officier français de la marine qui travaillait pour un sous-traitant de DCNS, une entreprise d’Asie du Sud-Est les aurait ensuite obtenus ainsi qu’une autre dans la région, avant d’arriver, sur un disque dur envoyé par courrier, dans une entreprise australienne. Les documents ne portent pas uniquement sur des armes vendues à New Dehli, ce qui accrédite l’idée que les données proviendraient du siège de DCNS ou d’une implantation en France.

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