Et si Frogs et Rosbifs repartaient d’un bon pied ?

Prenez-vous plutôt le chapeau de paille ou le 49.3 ? C’était le choix qui se présentait dans les pages France vue de la presse internationale cette semaine, dans lesquelles récits de voyage côtoyaient actualité politique, et où la poésie et la sérénité émanant des uns tout juste rentrés de la côte atlantique française tranchaient avec la raison sans vergogne des autres qui suivaient l’actualité hexagonale.

Concernant cette dernière, on aura notamment noté le fameux “off” d’Emmanuel Macron auquel les correspondants ont répondu présent durant deux heures lundi soir. L’exercice (consistant à rendre compte mais sans citer) en a déconcerté plus d’un parmi les étrangers. Mais elle a donné lieu à divers articles annonçant l’automne politique et la situation instable d’un chef de l’État face à un Parlement haut en couleur. L’écho général : d’épineux dossiers à perte de vue et des choix cornéliens au palais de l’Élysée. Les différents papiers ainsi que leurs prévisions sont résumés ici.

Aussi, cette semaine, la presse britannique a constaté avec le plus grand étonnement l’amour dont peuvent témoigner les Français pour leur défunte reine. L’écho médiatique, l’hommage du chef de l’État… L’affection “presque universelle de ces républicains de Gaulois pour Élisabeth II a passablement impressionné outre-Manche (moins les maires de gauche, dont la révolte contre les drapeaux en berne n’est pas passée inaperçue non plus).

C’est précisément le moment que saisit le site britannique Reaction pour publier un appel à se retrousser les manches en vue d’un nouveau départ entre les deux pays, article que nous voudrions vous recommander cette semaine. Son auteur, Walter Ellis, revient justement sur l’hommage acclamé de Macron à la reine, sur une relation perturbée depuis le vote du Brexit, et franchement pourrie depuis Boris Johnson. Les deux pays ont tout à gagner à se réconcilier et le moment est propice, soutient le journaliste : le roi serait de cet avis, et la Première ministre devrait suivre. Imaginons donc, pour un renouveau de l’amitié franco-britannique, Emmanuel Macron la main tendue à Liz Truss, qui, rappelons-le, s’est fait remarquer par ses doutes exprimés publiquement quant à la nature des relations entre Londres et Paris. Le tout ayant potentiellement lieu à l’occasion des funérailles de la reine, en début de semaine prochaine, les jours qui viennent nous réservent donc quelques suspenses. Mais au moment où les Britanniques donnent au monde entier une leçon de patience et d’entraide dans la plus extraordinaire des files d’attente, il nous semble impossible de ne pas mettre en avant un appel à se tendre la main. Vous trouverez notre traduction ici. Bonne lecture !

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