“Frenchie Shore”, la télé-réalité qui pousse le bouchon “un peu plus loin”

Sexe, alcool et propos jugés choquants, l’émission de télé-réalité Frenchie Shore suscite l’indignation en France depuis son lancement sur les plateformes de streaming MTV France et Paramount+, le 11 novembre. En reprenant le ton très cru du programme, le quotidien belge Le Soir ose : “Avec Frenchie Shore, la télé-réalité dépasse-t-elle les burnes ?”

Née en 2009 aux États-Unis, l’émission avait déjà été exportée en Italie, en Pologne, au Mexique ou encore au Royaume-Uni, rencontrant à chaque fois un franc succès. Fraîchement débarqué en France, “ce concept réunit des jeunes dans une villa au Cap d’Agde pour des vacances, avec pour seule mission de faire la fête”, résume le journal belge.

Si les programmes de télé-réalité nous ont souvent habitués aux esclandres, Frenchie Shore pousse le bouchon “un peu plus loin”, estime Le Soir.

La vulgarité et l’omniprésence du sexe dans certaines séquences ont suscité de nombreuses réactions. “On y parle cash et sans filtre de sexe tandis que le montage multiplie les scènes explicites qui, pour être (mal) floutées, n’en montrent pas moins des pénis en érection ou des rapports sexuels, souvent accompagnés de commentaires salaces des différents protagonistes.”

Dans une interview au Parisien publiée le 21 novembre, la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a estimé que l’émission était “à la limite de la pornographie”.

“Pour des adolescents qui vont se dire, c’est ça la réalité des rapports humains, des rapports sexuels, ça peut être une entrée en matière catastrophique.”

Toujours dans Le Parisien, le producteur du show, David Maceira, a pour sa part estimé que l’émission mettait en scène “des jeunes libres et à l’aise avec leur sexualité”. D’autres font valoir que l’émission fait la part belle à la diversité, avec la participation remarquée d’une candidate transgenre.

Si les plateformes qui proposent l’émission ne la rendent accessible qu’aux plus de 16 ans, de très nombreux internautes ont partagé des extraits sur les réseaux sociaux, en particuliers sur TikTok. Plusieurs signalements ont été envoyés à l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Cette dernière a indiqué ne pas être compétente pour intervenir sur ce programme : les plateformes qui l’hébergent ne sont pas installées en France.

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