Frappes aériennes turques contre le PKK en Irak après un attentat suicide à Ankara

La Turquie a annoncé, dimanche 1er octobre, avoir procédé à des frappes aériennes sur les rebelles kurdes dans le nord de l’Irak, quelques heures après un attentat suicide revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a fait deux blessés à Ankara.

Selon le gouvernement, 20 cibles ont été détruites et de nombreux militants du PKK ont été “neutralisés”.

Le PKK est considéré comme un groupe terroriste en Turquie, dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, rappelle la BBC. “Les militants kurdes sont soumis à une pression intense de la part des autorités, qui ont emprisonné leurs dirigeants et mené des opérations militaires contre les bases kurdes à l’intérieur de la Turquie et de l’autre côté de la frontière, en Syrie et en Irak”, note toutefois la chaîne britannique.

Mise en garde

À Ankara, après l’attaque survenue “vers 9 h 30 dans le cœur politique de la [capitale] ”, la sécurité a été renforcée aux abords du Parlement, qui se préparait à rouvrir après les vacances d’été, relate Hürriyet Daily News.

Le PKK a déclaré que l’attentat avait été programmé pour coïncider avec la session inaugurale du Parlement, selon ANF News, un média lié au groupe séparatiste cité par le Financial Times.

“Les scélérats qui menacent la paix et la sécurité des citoyens n’ont pas atteint leurs objectifs et ne les atteindront jamais”, a mis en garde le président Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours devant les législateurs.

Le dernier attentat à la bombe dans le pays remontait à moins d’un an, retrace le Financial Times. Il avait fait six morts et des dizaines de blessés dans un quartier commercial d’Istanbul, et la Turquie l’avait attribué à des groupes kurdes affiliés au PKK.

De nombreux responsables étrangers ont apporté dimanche leur soutien à la Turquie. Le président du Conseil européen, Charles Michel, qui s’est dit “choqué”, a fermement condamné “cette lâche tentative d’infliger des blessures et des morts au peuple turc”.

“Frustration”

Parmi les questions “cruciales” à l’ordre du jour du Parlement turc “après une interruption d’environ 2,5 mois”, figurait notamment le vote pour ratifier l’entrée de la Suède à l’Otan, souligne Hürriyet Daily News dans un autre article.

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