Le Pentagone dément avoir bombardé une mosquée en Syrie

WASHINGTON (Reuters) - Le Pentagone a reconnu vendredi que l'aviation américaine avait bombardé un village de la province d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, mais assure avoir visé une réunion de djihadistes proches d'Al Qaïda, démentant avoir détruit la mosquée locale. Le ministère américain de la Défense estime qu'il n'y a pas eu de victimes civiles, contrairement à certaines informations faisant état d'une cinquantaine de morts. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la frappe contre la mosquée d'Al Djina, localité de l'ouest de la province d'Alep tenue par les rebelles syriens, a fait au moins 49 morts, des civils en majorité. Des avions de combat ont bombardé au moment de la prière, ajoute l'OSDH. L'édifice religieux était alors rempli de fidèles. Le groupe islamiste Ahrar al Cham a affirmé que la mosquée avait été frappée par la coalition sous commandement américain, ce qu'il a assimilé à un crime de guerre. Mais le capitaine Jeff Davis, porte-parole du Pentagone, a montré à la presse des photos du site qui, a-t-il dit, ont été prises après le bombardement. On y voit une mosquée intacte située à côté de la cible localisée par le Pentagone. L'armée américaine, a ajouté le capitaine Davis, estime que plusieurs dizaines de militants qaedistes ont péri dans cette frappe, menée en partie par des drones. Le Pentagone, a-t-il encore dit, n'a reçu ou vu aucune information crédible, y compris sur les réseaux sociaux, attestant de la mort de civils. (Idrees Ali et Phil Stewart, avec Angus McDowall et Elen Francis à Beyrouth, Julie Carriat, Nicolas Delame et Henri-Pierre André pour le service français, édité par Gilles Trequesser)