Comment Hollande est sorti d’un «trou noir» de confiance

Le président de la République François Hollande lors d'une conférence de presse le 3 septembre 2015 à l'Elysée.

Les attentats contre «Charlie Hebdo», sa gestion de la crise grecque et une attention soutenue à la manière de s’adresser aux Français ont permis à François Hollande de remonter la pente, même si les opinions favorables restent minoritaires.

Que reste-t-il du 11 janvier pour François Hollande ? Si les commentaires ont été unanimes, à l’époque, pour souligner la capacité du Président à faire face à une situation à la fois tragique et exceptionnelle pour la France, ils ne l’ont pas été moins, tout récemment, pour souligner son impuissance face aux enjeux économiques du pays, notamment sur le front de la croissance et de l’emploi. Pourtant, la séquence Charlie a laissé des traces dans le regard des Français sur le chef de l’Etat. Si son niveau de popularité fait l’objet de commentaires médiatiques toujours conjoncturels et souvent approximatifs, l’examen attentif de la longue série de sondages depuis les «creux» de mai 2014 (au lendemain du départ de Jean-Marc Ayrault) et d’octobre 2014 (après remaniement «Montebourg») jusqu’à aujourd’hui, apporte un éclairage intéressant sur ce que l’on pourrait qualifier un «rebond de confiance».

Si l’on prend comme base les baromètres des huit instituts de sondage effectuant mensuellement une mesure auprès des Français, sans tenir compte de la question précise posée, la moyenne des résultats fait apparaître une progression spectaculaire : de 16,3% (novembre 2014) à 24,9% d’opinions positives (juillet 2015). Cette évolution doit beaucoup à l’effet du 11 janvier qui a soudain modifié le regard de l’opinion sur la capacité de Hollande à accomplir sa mission. Cependant, non seulement le repli logique d’opinions positives s’est avéré limité dans les mois qui ont suivi, mais le niveau de confiance est reparti légèrement à la hausse à la fin du printemps : 24,9% en juillet, contre 23,4% en avril.

L’analyse qualitative des données des instituts autorise une analyse plus fine de ce mouvement. Les questions posées varient d’une enquête à (...)

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