François Fillon : «personne ne m’arrêtera»

«Et pourtant, nous sommes là», a fièrement souligné François Fillon, en introduction de son discours de rentrée mercredi, à Rouez-en-Champagne (Sarthe). Dans sa terre natale, au pied d’une abbaye cistercienne, cadre de ce rendez-vous annuel inauguré en 2013, l’ancien Premier ministre s’est évertué à démontrer à ses amis que sa détermination présidentielle reste intacte et que les sondages inquiétants qui le placent loin derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ne le découragent pas. «On nous a enterrés en décrétant que le match des primaires était joué, on a ironisé sur notre solidité, on a raillé notre projet, qui ne serait que du sang et des larmes», a-t-il rappelé. A ceux qui le disent hors jeu pour 2017, Fillon oppose son manifeste pour la France, plaidoyer pour une rupture radicale qu’il a dévoilée mercredi devant les sympathisants de Force républicaine, le parti qu’il a fondé après sa guerre contre Copé. Pour les fillonistes, la présence à Rouez de quelques dizaines de parlementaires et ex-parlementaires de droite, parmi lesquels le président Les Républicains (LR) du Sénat, Gérard Larcher, prouve que les jeux sont loin d’être faits. Même si les troupes se sont un peu dégarnies depuis l’an passé (notamment en raison de la défection de ceux qui ont rejoint Alain Juppé comme l’ex-ministre Hervé Gaymard), de nombreux élus LR ont signifié, par leur présence que Fillon reste à leurs yeux dans la course. Y compris Eric Woerth et Eric Ciotti, deux des principaux lieutenants du président de LR, Nicolas Sarkozy. Woerth dit n’avoir «aucune raison de bouder cette journée», Ciotti constate que «le match n’est pas joué». Les deux précisent que leur présence ne vaut pas soutien pour 2017.

Selon l’un de ses proches, «François Fillon reste sur sa conviction que le pays est mûr pour un projet fort et radical car les Français sont en quête de rigueur et de sérieux». C’est ainsi qu’il marque sa différence avec Sarkozy. Elu, il s’engagerait sur dix réformes à réaliser en moins de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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