«Les Français vont se réveiller le 7 mai avec la gueule de bois»

«Les Français vont se réveiller le 7 mai avec la gueule de bois»

Plus on s’approche de l’échéance, plus la campagne s’oriente vers une confrontation Hollande-Sarkozy. Comment expliquez-vous cette inéluctable bipolarisation? L’élection présidentielle est devenue un choix dans la main des partis qui imposent aux citoyens leurs candidats. On pourrait avoir des partis pragmatiques. Mais non! Ils sont idéologiques et fonctionnent selon un principe simple, celui de l’électrode qu’on accroche à la queue de la souris blanche: il faut envoyer l’impulsion électrique qui la fera sursauter. A droite, paf, un petit coup d’immigration! Ça ne marche pas assez fort? Un petit coup de sécurité! Pareil à gauche: un petit coup sur les riches! Mais il ne se passera rien. Nicolas Sarkozy ne fera jamais ces référendums et François Hollande, même s’il met en place sa tranche d’impôt à 75%, sera obligé de corriger trois mois plus tard. Mais un candidat qui se dit «au-delà» des partis et des clivages ne paraîtrait pas inaudible? On confond toujours la conquête et l’exercice du pouvoir. La classe politique est obsédée par la conquête du pouvoir mais ne l’exerce pas. Même après l’élection, on reste dans la recherche de ce socle dur et rarement dans le rassemblement ou dans le dépassement des clivages. Est-ce le cas de Nicolas Sarkozy qui entame sa campagne sur un ton très droitier? Il a un parti pris: durcir les positions comme sur l’immigration, la justice, la sécurité. Il fait le même calcul politique qu’en 2007. Sauf que ça ne rassemble pas les Français et que l’intérêt général est écorné. Peut-il encore gagner? Sarkozy croit qu’en appuyant là où ça fait mal, il va reprendre la main. En clivant. Or il n’a pas gagné en 2007 en radicalisant mais parce qu’il a capitalisé sur l’énergie du changement. Il radicalise à nouveau sa campagne mais risque vraisemblablement de perdre car il est en profond déséquilibre, sans vision de la société. La semaine passée, où Nicolas Sarkozy a été chahuté à Bayonne, a-t-elle été décisive pour lui? On (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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