Cette frange d’influenceurs qui fait son beurre avec la chute des cheveux
“Mec, où sont tes cheveux ?” : cette question cruelle, Zeph Sanders l’a entendue lorsque son crâne a commencé à se dégarnir, alors qu’il entrait seulement dans la vingtaine, raconte le quotidien américain The New York Times.
D’abord complexé, le jeune homme a décidé d’embrasser sa nouvelle identité et de partager son combat contre la calvitie sur TikTok.
Sanders est aujourd’hui âgé de 27 ans. Il fait toujours face aux commentaires qui raillent sa ligne frontale, mais ses vidéos sont désormais suivies par 600 000 abonnés.
Zeph Sanders fait partie de cette frange d’influenceurs qui ont bâti une communauté autour de leur calvitie, explique le New York Times. Sur TikTok, ils abordent les insécurités liées à la chute des cheveux.
Un contenu qui rencontre son public : les vidéos rassemblées sous le hastag #hairtransplant cumulent plus de 4 milliards de vues sur la plateforme.
Influenceur de la calvitie est un métier à temps plein. Le modèle économique de Sanders repose sur la promotion d’huiles et d’outils “à l’apparence moyenâgeuse” censés lutter contre la calvitie. Cette activité lui rapporte la somme rondelette de 7 000 dollars par mois (6 500 euros).
La question avec laquelle doivent composer ces influenceurs, souligne le quotidien américain, est donc la suivante : est-il possible d’aborder le sujet de la chute des cheveux avec plus de compassion tout en vendant des produits censés l’arrêter ?
Une chose est sûre : ces ambassadeurs des crânes dégarnis vendent des produits, mais aussi et surtout de l’espoir. Certains traitements contre la chute des cheveux, présentés sur les réseaux sociaux, sont devenus viraux. Mais leur efficacité scientifique reste à prouver.
“Ne croyez pas tout ce que voyez”, prévient Maryanne Makredes Senna, du Lahey Hospital and Medical Center (Massachusetts), dans le quotidien américain.
Pour cause, il n’y a que peu de produits, à l’instar du minoxidil et du finastéride, dont l’efficacité clinique est reconnue. En dehors de ces traitements, “les choses deviennent incertaines”, relève le New York Times.