Franck Kié (Cyber Africa Forum): «De plus en plus de données africaines volées sont mises en vente sur le dark web»

Ex-consultant du spécialiste de l’audit et du conseil Deloitte, Franck Kié a créé le cabinet Cyberops et le Cyber Africa Forum, dont la quatrième édition se déroule les 15 et 16 avril à Abidjan. Interrogé par RFI, il constate que les entreprises en Afrique sont encore loin d’avoir pris la mesure de la menace. Interview à retrouver aussi en vidéo sur notre site.

RFI : Selon l'assureur Lloyd’s, une seule cyberattaque ciblée sur un système de paiement international pourrait coûter jusqu'à 3 500 milliards de dollars. Quel est l'état de la menace en Afrique ?

Franck Kié : La menace en Afrique est réelle. Pendant des années, on a pensé que le continent n’était pas une cible. Je peux vous dire que je reçois tous les jours des demandes de clients qui font face à un risque cyber. L'année dernière, le nombre de cyberattaques par semaine avait été estimé à 1 800.

Est-ce qu'on trouve beaucoup de données africaines en vente sur le dark web ?

Ce n'est pas une information facile à quantifier. Mais cela arrive de plus en plus souvent. Si je prends un exemple récent, après l’attaque de subie par La Nouvelle Parfumerie Gandour en Côte d'Ivoire au mois de mars, les pirates ont mis les données volées en vente sur le dark web.

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Qui sont les auteurs de ces attaques ? Des escrocs, des gangs mafieux ?


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