En France, le tabac, “une mauvaise habitude qui coûte de plus en plus cher”

Mercredi 28 novembre, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau a présenté le nouveau plan de lutte contre le tabagisme, qui tue encore des dizaines de milliers de personnes en France chaque année.

Parmi les mesures annoncées figure l’interdiction de fumer sur les plages, dans les parcs publics ou encore dans les forêts. Au programme également, l’augmentation du prix du paquet de cigarettes à 12 euros en 2025 et à 13 euros en 2027, contre un peu moins de 11 euros en moyenne à l’heure actuelle.

“La consommation de tabac n’est pas seulement stigmatisée par les autorités politiques et sanitaires, qui multiplient chaque année les endroits où il est interdit de fumer, c’est aussi une mauvaise habitude qui coûte de plus en plus cher”, estime La Vanguardia. Le journal barcelonais pointe un paradoxe : la France reste “l’un des pays européens où les gens fument le plus alors que le prix du paquet de cigarettes ne cesse d’augmenter”.

Entre 2005 et aujourd’hui, le prix du paquet de cigarettes a plus que doublé. Cette augmentation semble avoir un impact sur le tabagisme puisque l’on observe une légère baisse du nombre de fumeurs. Mais elle reste aussi un moyen pour l’État de remplir ses caisses à hauteur de “13,7 milliards d’euros” en 2023 selon le quotidien catalan, qui indique que “80 % des sommes dépensées par les fumeurs vont aux impôts”.

Depuis 2022, la loi prévoit également l’indexation des prix du tabac sur l’inflation, dont le taux n’a eu de cesse de croître ces derniers mois.

Vols et contrebande

Si l’augmentation du prix du tabac encourage à arrêter de fumer, elle incite aussi à la contrebande. La Vanguardia rapporte qu’“en 2022, les douanes ont saisi 650 tonnes de cigarettes de contrebande, soit 60 % de plus que l’année précédente”. Les cigarettes sont devenues une marchandise précieuse, parfois même “aussi surveillée que des bijoux”.

Lors des émeutes de juin-juillet 2023, qui ont fait suite à la mort de Nahel au cours d’un contrôle de police à Nanterre, de nombreux bureaux de tabac ont été ciblés par les pillages. Un nouveau coup dur pour les buralistes qui étaient déjà à la peine face à l’augmentation de la fiscalité.

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