En France, le nombre de naissances ne cesse de baisser sauf pour cette tranche d’âge

La natalité en France est en berne sauf pour les femmes de plus de 40 ans.
Sally Anscombe / Getty Images La natalité en France est en berne sauf pour les femmes de plus de 40 ans.

FRANCE - Le nombre de naissances en France ne cesse de décroître. En 2022, le taux de natalité avait atteint son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus encore, il continue de chuter en 2023, avec une baisse de 7 % au premier semestre par rapport à la même période de l’année précédente, a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee) ce jeudi 28 septembre.

Durant l’année 2022, 726 000 bébés sont nés, soit 2,2 % de moins qu’en 2021. Depuis 2011, les naissances reculent chaque année, à l’exception de l’année 2021, qui a suivi les confinements du Covid. En douze ans, entre 2010 et 2022, le recul du nombre de naissances a atteint 12,8 %.

Cependant, « le recul des naissances s’observe dans toutes les régions et toutes les classes d’âge, à l’exception des mères de plus de 40 ans, reflet des maternités plus tardives », a souligné auprès de l’AFP Chloé Tavan, cheffe de la division enquêtes et études démographiques à l’Insee.

Ainsi, le nombre de naissances de mères de 40 ans et plus a augmenté de 3,3 % entre 2021 et 2022. Pour les femmes de 25 à 29 ans, les naissances ont reculé de 2,7 % entre 2021 et 22, et de 3,6 % pour celles âgées de 30 à 34 ans, comme vous pouvez le voir dans le tweet ci-dessous.

En 2022, les mères sont âgées en moyenne de 31,2 ans, un âge qui a « continûment augmenté depuis la seconde moitié des années 70, où il s’établissait au plus bas à 26 ans », souligne l’Insee.

La baisse du nombre de natalité n’est pas propre à la France et est observée dans les autres pays de l’UE : les naissances ont reculé de 5 % entre 2021 et 2022 dans l’ensemble de l’UE : la baisse a ainsi été marquée en Espagne et Italie (-2 %), mais encore plus en Allemagne (-7 %) et en Pologne (-8 %).

En cumul sur les huit premiers mois de l’année 2023, on compte environ 35 000 naissances de moins que sur la même période de 2022, soit une baisse de 7,2 %. « Si cette tendance se poursuit sur l’année, le nombre de naissances devrait passer sous la barre des 700 000 en 2023 », analyse Chloé Tavan, cheffe de la division enquêtes et études démographiques à l’Insee.

Autre point soulevé par l’Insee : en France, les deux tiers (65 %) des naissances ont eu lieu hors mariage. Jusqu’à la fin des années 70, cette part ne dépassait pas 10 %. Autre signe des mutations de la société : 79 % des bébés nés en 2022 portent uniquement le nom de leur père, contre 83 % en 2012

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