France-Luxembourg : avant l’Euro, les Bleus ont pris le train pour jouer à Metz, et c’est une grande première

Partis de la gare de Massy ce mardi 4 juin, les Bleus ont effectué 1h24 de trajet en train pour rejoindre Metz, où ils affronteront le Luxembourg mercredi soir.
Capture d’écran Instagram Équipe de France Partis de la gare de Massy ce mardi 4 juin, les Bleus ont effectué 1h24 de trajet en train pour rejoindre Metz, où ils affronteront le Luxembourg mercredi soir.

FOOTBALL - Les Bleus se mettent au vert, juste avant l’Euro 2024. Il aura fallu attendre huit longs mois et quatre matches de l’équipe de France de football avant que les hommes de Didier Deschamps concrétisent l’engagement de leur Fédération et prennent enfin le train pour aller disputer un match de football dans l’Hexagone.

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Opposée au Luxembourg ce mercredi 5 juin pour son avant-dernier match de préparation à l’Euro 2024, l’équipe de France a ainsi tenu la promesse faite en octobre dernier par son président Philippe Diallo. L’heure et demie de trajet qui sépare la région parisienne de Metz par le rail s’est effectuée grâce à la SNCF ce mardi 4, au départ de Massy. Une grande première pour l’équipe masculine, qui vient également mettre fin au malaise qui s’était progressivement installé entre la « 3F » et l’entreprise ferroviaire ces derniers mois.

La SNCF fait valoir ses arguments

17 octobre 2023. Les Bleus balaient l’Écosse quatre buts à un à Lille. Dans la foulée de ce match amical, le président de la FFF promet un grand changement en annonçant la « systématisation des transports en train » pour les sélections françaises de football. Seule condition : que le trajet puisse s’effectuer avec la SNCF en moins de trois heures pour garantir une récupération optimale aux joueurs.

Sauf que la FFF ne suit pas et agace son nouveau partenaire. En mars, les Bleus doivent affronter l’Allemagne à Lyon, puis le Chili à Marseille. Deux trajets qui peuvent s’effectuer en train en moins de deux heures, mais pour lesquels la FFF va quand même privilégier un transport en avion. Une question de sécurité, notamment pour le déplacement à Marseille, avance alors la Fédération.

« Étonnée », la SNCF tacle en réponse l’organisation de ces deux déplacements, parfaits symbole d’une promesse de Philippe Diallo non tenue. Dans L’Équipe, SNCF Voyageurs déplore d’ailleurs que « tout (soit) mis en œuvre pour garantir la sécurité de ces déplacements et proposer des horaires adaptés aux contraintes de l’équipe de France ». Elle envisage même deux options : un train entièrement privatisé, ou deux voitures d’une ligne régulière uniquement accessibles aux joueurs et au staff français. Clamant son attachement à son empreinte écologique, la FFF opte pour la seconde option.

Malgré les risques pour la sécurité des joueurs français à Marseille, notamment les Parisiens, la SNCF rappelle qu’elle assure les transports de nombreuses autres équipes, sans le moindre problème. Elle cite à cet égard « la quasi-intégralité des équipes de la Coupe du monde de rugby » organisée en France en 2023, avant d’ajouter la gestion des voyages de « nombreuses équipes lors des prochains Jeux de Paris 2024 », en plus de celle de l’équipe de France féminine de football et des Espoirs.

Lente transition

Mais pour Philippe Diallo, « tout n’était pas réuni pour cette séquence internationale », se justifie-t-il dans Le Figaro fin mars, cherchant à calmer le jeu avec la SNCF : le président assume un choix ponctuel, tout en promettant que le prochain déplacement des Bleus, prévu à Metz, aura lieu en train.

Les mois sont passés et en coulisses, et le différend avec la SNCF semble réglé, d’autant que l’entreprise ferroviaire a signé une clause de confidentialité auprès de la FFF (seule instance désormais autorisée à communiquer sur les voyages des Bleus). De quoi éviter une nouvelle dispute en place publique.

Pour autant, le casse-tête organisationnel au nom de la transition écologique semble loin d’être terminé. Pour leur retour de Moselle, les Bleus retrouveront finalement Clairefontaine en avion, faute de train disponible mercredi soir. Pour son dernier match avant la Coupe d’Europe, la France affrontera le Canada à Bordeaux le 9 juin. Et cette fois encore, le train sera boudé par la FFF, qui avance encore l’argument d’une préparation particulièrement courte avant l’Euro, préférant grappiller quelques heures et privilégier les airs avant le grand départ pour l’Allemagne.

Il faudra plutôt attendre la rentrée de septembre pour que les rails soient à nouveau choisis par les Bleus, puisque l’Euro devrait largement favoriser l’utilisation du bus (et d’un avion pour le match contre les Pays-Bas). L’équipe de France devrait, sauf surprise, faire appel à la SNCF pour son premier match post-compétition : une rencontre de Ligue des Nations contre la Belgique, qui aura lieu le 9 septembre au Groupama Stadium de Lyon. À deux heures de train de Paris donc.

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