France: l'errance des mineurs isolés étrangers cherchant à faire reconnaitre leur minorité

En France, pour la première fois, une enquête publiée ce mercredi a été menée sur le sort des jeunes migrants dont la minorité n'a pas été reconnue et qui ont entamé un recours devant la justice. Une cinquantaine d'associations ont réuni leurs données pour établir une cartographie à l'instant-T. Sur près de 3 500 personnes en situation de recours, près des deux tiers n'ont pas de solution d'hébergement. Pour dénoncer cette situation, ils sont près de 250 à occuper la Maison des Métallos, un théâtre de la ville de Paris.

Depuis samedi, pour dénoncer leur situation, près de 250 migrants occupent la Maison des Métallos, un théâtre de la ville de Paris qui a annoncé devoir « annuler toute sa programmation ». Chaque matin, Kourouma rejoint ses camarades de lutte à la maison des Métallos. Ce Guinéen, qui dit avoir 16 ans, trouve ici du réconfort : « Des associations nous accueillent avec de la nourriture et des vêtements. On est bien ici », dit-il à RFI.

Comme beaucoup d'autres occupants du théâtre, Kourouma n'a pas été reconnu comme mineur. Il a donc saisi la justice. Il vit depuis quelques semaines dans un gymnase, qu'il partage notamment avec Foussini. Pour ce Malien, qui a aussi connu la rue, la situation ne peut pas durer. Il assure devoir passer la journée à errer, « obligé de quitter le gymnase à 8 heures 30 le matin ». « Le gymnase, ce n'est pas idéal parce que nous sommes environ 150 jeunes et les infrastructures ne sont pas faites pour ça », raconte-t-il.


Lire la suite sur RFI