La France lance une vaccination "généralisée" des adolescents contre le papillomavirus

La couverture vaccinale contre le papillomavirus en France est pour l'instant l'une des plus faibles d'Europe.

Emmanuel Macron a annoncé mardi le 28 février une vaccination gratuite "généralisée" des adolescents dans les collèges afin d'éradiquer le papillomavirus, responsable chaque année de plus de 6.000 cas de cancers en France.

Une couverture vaccinale encore trop faible en France

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces cancers seraient totalement éliminables grâce au dépistage et à la vaccination. Une vaccination généralisée "permet d'éviter beaucoup de cancers", a fait valoir Emmanuel Macron alors que la couverture vaccinale contre le papillomavirus en France est l'une des plus faibles d'Europe.

Ce virus qui touche une grande majorité des personnes sexuellement actives est à l'origine de diverses infections de la peau et des muqueuses. Si le papillomavirus est souvent bénin, l'infection peut persister et aboutir à des lésions pré-cancéreuses puis à un cancer. Sur les 6.000 cancers attribuables à une telle infection chaque année en France, une majorité concerne le col de l'utérus, le reste affectant l'anus, la sphère ORL, la vulve, le vagin ou le pénis.

Une protection qui peut approcher 100 %

La vaccination est recommandée pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans et reste possible jusqu'à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes. Lorsqu'elle est effectuée avant le début de la vie sexuelle, la protection conférée par le vaccin contre les virus est proche de 100%.

En Australie, grâce à la vaccination, le taux de personnes infectées est passé de 22,7% en 2005-2007 à 1,5% en 2015 chez les jeunes femmes de 18-24 ans. Les prévisions envisagent une éradication du cancer du col de l'utérus d'ici 15 ans. En France, à fin 2021, 37,4% des jeunes filles de 16 ans avaient reçu deux doses de vaccin et chez les garçons 6% avaient reçu une dose à 15 ans, selon des chiffres officiels. En Finlande, Suède, Hongrie, Norvège, Espagne ou au Royaume-Uni, le taux de vaccin[...]

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