En France, l'école donne moins à ceux qui ont moins

Rentrée scolaire au collège Paul-Eluard, établissement imposant de 630 élèves au coeur du quartier défavorisé de La Dame Blanche, à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), le 1er septembre 2016

Une enquête du Cnesco sur trente ans de politiques publique souligne le creusement des inégalités et les limites de l'enseignement prioritaire.

Pourquoi notre système éducatif est-il si inégalitaire? Comment se fait-il que les politiques, de tout bord, affichent leur volonté de construire une école «républicaine»… Et que dans le même temps, les enquêtes internationales Pisa révèlent des inégalités sociales toujours en forte hausse? Lors de la dernière enquête de 2013, la France était en queue de peloton.

Alors que le prochain classement Pisa sera connu en décembre, le Conseil national de l’évaluation du système scolaire (Cnesco), a plongé la tête dans les trente dernières années de politiques publiques menées en France. Le Cnesco, instance indépendante créée en 2013 pour évaluer les politiques publiques en matière d’éducation, a mobilisé pour l’occasion 22 équipes de chercheurs en France et à l’étranger. «Des économistes, des didacticiens, des sociologues, des psychologues… Avec cette volonté de comprendre sans tabou comment nous en sommes arrivés là», commence Nathalie Mons, la présidente du Cnesco. «Les résultats cumulés de ces recherches sont étonnants mais les responsabilités ne sont pas toujours où l’on pense…» Cinq découvertes dans ce rapport, très dense.

1- Les inégalités progressent en France, alors qu’elles diminuent ailleurs

Sans s’avancer sur les résultats de la prochaine enquête Pisa, les derniers classements (publiés tous les trois ans) flanquent à chaque fois le bourdon à l’ensemble des acteurs éducatifs: notre école est la plus inégalitaire de tous les pays de l’OCDE comparables à la France. Pourquoi? D’abord, parce que chez nos voisins, la situation s’améliore: les politiques menées depuis quinze ans commencent à porter leurs fruits. En France, à l’inverse, nous n’avons pas réduit les inégalités d’un pouce. Pire, elles augmentent. Dans un premier temps, les inégalités avaient progressé parce que les élèves les plus défavorisés socialement voyaient (...)

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