France-Irlande au Parc des Princes, un match qui va raviver de sacrés souvenirs aux supporters des Bleus

Avant la rencontre France-Danemark lors de l’Euro-84, au Parc des Princes à Paris, le 12 juin 1984.
STRINGER / AFP

FOOTBALL - À force d’évoluer presque exclusivement au Stade de France depuis son inauguration un soir de janvier 1998, les Bleus avaient peut-être fini par oublier leur enceinte mythique. Pour lancer sa saison contre l’Irlande en qualifications de l’Euro-2024, l’équipe de France évoluera ce jeudi 7 septembre au Parc des Princes, le Stade de France étant indisponible en raison de la Coupe du monde de rugby qui débute ce vendredi.

Cette rencontre, à suivre à partir de 20h35 sur TF1, ravivera nombre de souvenirs, l’enceinte de 48 583 places ayant été le théâtre d’heures de gloire mais aussi de la plus grande désillusion de l’histoire des Bleus.

Certes, entre ses débuts au Stade de France en 1998 et le match de ce jeudi soir, la France est revenue trois fois au Parc des Princes : en 2007 pour un match qualificatif à l’Euro-2008 perdu 0-1 face à l’Écosse, le Stade de France étant là aussi réquisitionné par la Coupe du monde de rugby ; en 2013 pour un match amical victorieux contre l’Australie (6-0) ; et en 2021 lors d’une victoire 8-0 face au Kazakhstan (avec un quadruplé de Kylian Mbappé) dans une rencontre des éliminatoires du Mondial-2022.

Mais le match de ce jeudi soir apparaît finalement comme l’affiche la plus attendue au sein de cette liste, en raison de l’historique avec cet adversaire – on se souvient notamment du barrage de Coupe du monde mémorable en 2009 avec la fameuse main de Thierry Henry –, du profil des supporters irlandais – parmi les plus festifs d’Europe –, ainsi que de l’enjeu d’un (très) grand pas vers une qualification au prochain Euro dès ce soir pour les Bleus.

L’Espagne pour le firmament, la Bulgarie en cauchemar absolu

Avant le déménagement vers le Stade de France il y a 25 ans, les Bleus ont évolué à 127 reprises sur la pelouse du Parc des Princes, entre 1905 et 1997, dont 76 fois dans la version actuelle du stade, depuis 1972. À partir de cette année-là, ils y ont gagné 48 fois, pour 17 nuls et 11 défaites.

Parmi les rencontres mythiques, il faut commencer par la plus glorieuse, celle de la victoire en finale de l’Euro-84 contre l’Espagne. Avec son succès 2-0, la France s’offrait le premier titre majeur de son histoire. Un des deux buts inscrits ce soir-là allait aussi entrer dans la légende : le coup franc direct de Michel Platini pour ouvrir le score, dont le ballon est passé sous les bras du gardien Luis Arconada, un geste malheureux qui porte depuis son nom.

À l’inverse, l’autre match le plus marquant de l’enceinte parisienne restera à jamais le France-Bulgarie (1-2) de 1993 quand, dans la froideur du mois de novembre, les Bleus d’Éric Cantona, Didier Deschamps et David Ginola avaient sombré à la 90e minute. Le but de l’attaquant bulgare Emil Kostadinov, sous la barre de Bernard Lama après une ultime contre-attaque, avait tout simplement privé la France de disputer la Coupe du monde 1994. Incontestablement le plus grand traumatisme du football français à ce jour.

En 1960, les Bleus avaient vécu une autre grande désillusion au Parc, quand ils s’étaient inclinés 4-5 contre la Yougoslavie en demi-finale de l’Euro, lors de la toute première édition de la compétition. Alors qu’ils menaient 4-2 à l’heure de jeu, ils avaient fini par encaisser trois buts entre la 75 et la 79e minute, faisant une croix sur la finale à domicile.

La toute première victoire contre le Brésil, en 1978

Parmi les autres matches des Bleus à retenir, on note le France-Brésil de 1978, soit le tout premier succès tricolore contre la « Seleçao », grâce à un but de Michel Platini en fin de match. Le France-Italie de 1982 (2-0) permettait lui de mettre fin à 62 ans de domination transalpine.

Le France-Pays-Bas de 1981 est aussi entré dans les mémoires par la composition audacieuse présentée par le sélectionneur Michel Hidalgo : trois meneurs de jeu (Genghini, Giresse, Platini) derrière trois attaquants (Rocheteau, Lacombe et Six). Un pari offensif risqué qui s’est avéré payant, avec une victoire 2-0 et un très grand pas de fait vers la qualification au Mondial-1982.

Enfin, les spectateurs du France-Belgique de 1992 doivent encore avoir en tête la reprise acrobatique de Jean-Pierre Papin, l’une de ses plus belles « papinades », lors de ce match amical spectaculaire qui s’est terminé sur un score de 3-3.

Après la rencontre face à l’Irlande ce jeudi soir, la France ne devrait pas retourner au Parc des Princes de sitôt. Pendant la Coupe du monde de rugby, puis les travaux de rénovation du Stade de France programmés du mois de décembre jusqu’aux JO cet été, l’équipe de France de football disputera ses six rencontres suivantes à Lille, Nice, Lyon, Marseille, Bordeaux et Metz. Elle devrait logiquement réintégrer l’enceinte de Saint-Denis après les olympiades. D’ici là, on espère que les Bleus auront remporté leur troisième Euro, en juillet, en Allemagne…

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