France Inter : Guillaume Meurice intitule sa chronique « Le grand pardon » pour son retour à l’antenne

Après sa plaisanterie sur Benjamin Netanyahu, l’humoriste a délivré une nouvelle chronique dans « Le Grand Dimanche soir ». Il y affirme avoir reçu de nombreux soutiens.

FRANCE INTER - Son retour à l’antenne était particulièrement attendu. Ce dimanche 12 novembre, Guillaume Meurice a délivré une nouvelle chronique sur France Inter, deux semaines après une plaisanterie sur Benjamin Netanyahu qui lui a valu des accusations d’antisémitisme.

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Dans l’émission Le Grand Dimanche soir le 29 octobre, il avait suggéré pour Halloween un « déguisement » de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, « sorte de nazi mais sans prépuce ». Son employeur l’avait sanctionné d’un « avertissement ».

Se défendant, il avait plaidé son droit à « l’outrance », qu’il a pratiquée encore ce dimanche soir dans son billet d’humeur, intitulé « Le grand pardon » (à écouter en intégralité en cliquant ici).

« Cette chronique, ouais, j’ai l’impression qu’elle est pas mal attendue. On va faire un bon score Mediamétrie, notamment je pense à la DRH de Radio France, qui doit être à l’écoute », a-t-il dit en introduction.

Affirmant avoir reçu de nombreux soutiens, Guillaume Meurice a expliqué : « Je n’ai pas pu répondre à tout le monde. J’étais pas mal occupé. C’est mon point commun avec la Cisjordanie, d’ailleurs ».

« J’ai lu aussi les remarques constructives suite à cette histoire de Netanyahu, nazi, prépuce. On m’a dit : ouais, mais le Hamas, aussi, sont des nazis sans prépuce. Eh oui ! Eh oui, et j’ai jamais dit le contraire, je me demande même s’il y a pas un problème avec cette absence de prépuce. Ça les énerve en fait. Parce que ça gratte ? Je ne sais pas. Sans doute un facteur aggravant », a-t-il poursuivi.

« Alors évidemment j’ai conscience que j’ai choqué beaucoup de gens en comparant un fasciste à un nazi », a lancé l’humoriste. « Dans un souci d’apaisement, je propose Netanyahu prix Nobel de la paix (...) Quand il aura construit un parking sur la bande de Gaza, il y aura la paix sur cette terre », a-t-il ironisé.

Charline Vanhoenacker prend la défense de son chroniqueur

Le retour de Guillaume Meurice coïncidait avec le jour de marches contre l’antisémitisme, à Paris et dans d’autres villes de France. La présentatrice de l’émission d’humour, Charline Vanhoenacker, a indiqué à l’antenne que deux reporters de Radio France avaient dû abandonner leur couverture de la manifestation parisienne pour raisons de sécurité.

Au début de l’émission, Guillaume Meurice a par ailleurs ironisé sur sa position précaire au sein de la radio publique. « Mon badge est toujours activé, donc je suis là », a-t-il dit. À un jeune humoriste venu faire une chronique, il a lancé : « Moi, je laisse ma place. De toute façon, ça ne va pas tarder ».

Charline Vanhoenacker avait pris en introduction la défense de son chroniqueur, qui a reçu des menaces de mort. « Écoutez bien ce silence. C’est celui qui s’installe après les menaces et intimidations contre les humoristes », a-t-elle dit pour commenter l’absence du public habituellement présent lors de l’enregistrement.

« Dans l’émission du 29 octobre, une blague a provoqué une polémique. Si cette blague vous a choqué ou blessé ou les deux, si cette blague vous a fait rire, ou si vous avez regretté d’avoir ri, si elle vous a gêné, divisé, fait réfléchir, ou si vous êtes passé par plusieurs états à la fois, eh bien sachez qu’il en est de même au sein de notre équipe », a-t-elle poursuivi. « Si nous sommes là ce soir, c’est que nous avons surmonté nos divergences, et que nous avons confiance en Guillaume ».

« Réduire une blague à la lecture qu’en fait l’extrême droite, c’est un dangereux procès d’intention. Dangereux parce que certains (...) dessinent une cible sur le front des clowns », a affirmé la présentatrice.

Guillaume Meurice a aussi diffusé à l’antenne un message insultant laissé sur son répondeur par une femme qui se présentait comme juive. « Je vous ai pris un message plutôt modéré, pour ne pas vous choquer. Je vous épargne les autres qui sont un peu plus menaçants, je les réserve pour le tribunal », a-t-il commenté.

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