En France, la guerre des gauches aux élections européennes s'envenime

Le 1er-Mai a été le théâtre d'un nouvel épisode dans la guerre des gauches en France. Raphaël Glucksmann a dû être exfiltré du défilé auquel il participait à Saint-Étienne après avoir été pris à partie par des manifestants. « Des agresseurs téléguidés par les insoumis », a dénoncé la tête de liste PS-Place publique aux européennes. « Mensonges », répond La France insoumise, alors que l'action a été revendiquée par les Jeunesses communistes, même si des militants LFI y ont été aperçus. Cet incident est en tout cas le signe d'une campagne qui se tend de plus en plus à gauche.

Depuis le 1er-Mai, des interpellations et imprécations se multiplient dans les médias et sur les réseaux sociaux entre les différents partis de l'ex-Nupes. Mais au-delà de l’incident de Saint-Étienne, c'est bien la progression de Raphaël Glucksmann dans les intentions de vote – entre 13 et 14% actuellement – qui attise les attaques le visant, ses rivaux insoumis et écologistes plafonnant entre 6 et 8%. L'alliance PS-Place publique qu'il représente y voit un basculement : exit la radicalité des insoumis et retour en force de la social-démocratie.

Les socialistes en veulent notamment pour preuve la décision de LFI de focaliser sa campagne des européennes sur la situation à Gaza. Une manière selon eux de faire oublier les difficultés de la liste menée par Manon Aubry, mais aussi de jouer la division de la société française.


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