France : grève suivie à la RATP, mobilisation plus modérée pour la CGT

Plus de 30 000 manifestants à travers la France, selon le ministère de l'Intérieur, 100 000 selon la CGT. Le syndicat avait appelé à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle pour réclamer des hausses de salaires. Celle-ci a été modérément suivie, en revanche la grogne était forte du côté de la RATP. Là c'est l'ensemble des syndicats qui avait appelé à faire grève pour de meilleures conditions de travail.

"Ce que l'on demande, ce sont des faits autour du recrutement, autour des salaires. Et puis, il va falloir se poser sur l'ouverture à la concurrence", détaille Bertrant Hammache, secrétaire général de la CGT à la RATP.

"Aujourd'hui, on sait qu'un conducteur de métro vivra moins longtemps en bonne santé que quelqu'un d'autre. Nous, c'est ça, le quotidien. Aujourd'hui, on se lève tôt, on travaille en décalé les weekends et jours fériés. Et aujourd'hui, l'attractivité du métier il n'y en a plus. On a plus de contreparties que d'avantages", dénonce Bastien Berthier, conducteur de métro et délégué FO.

La situation a été très perturbée dans les transports d'Ile-de-France. Certains usagers du métro et du RER ont toutefois réussi à s'arranger pour éviter le chaos en faisant du télétravail ou en posant une journée de récupération.

La RATP n'envisage pas de nouvelle hausse de salaires dans l'immédiat mais Jean Castex, dont la nomination à la tête de la régie vient d'être validée, a fait savoir qu'il ouvrirait des négociations dès le mois de décembre.