France 24 remplacée par franceinfo ? Face à l’idée de Quentin Bataillon, les syndicats montent au créneau

Photo archive des locaux de France 24 à Issy-les-Moulineaux
ALEXANDER KLEIN / AFP Photo archive des locaux de France 24 à Issy-les-Moulineaux

PRESSE - « Inconnu de Bataillon ». Voici comment le journaliste Claude Askolovitch ironise sur son compte X (ex-Twitter) après les propos du député Quentin Bataillon, qui a laissé entendre que France 24 était absente au Liban. Et ce après que l’élu Renaissance a longuement expliqué vouloir que la chaîne franceinfo, sur laquelle il était interrogé ce lundi 13 mai, « puisse être poussée au niveau international pour remplacer éventuellement France 24 ».

« France Médias Monde, formez vos bataillons ! » titre la CFTC FMM, premier syndicat du groupe auquel appartient France 24, dans un communiqué publié ce lundi après-midi. Un texte qui dénonce les « propos irresponsables » tenus par le député, qui promeut donc que la chaîne d’information à l’international soit fondue dans franceinfo. De même, la Société de journalistes (SDJ) de France 24 a « invité monsieur Bataillon à regarder France 24 dans ses quatre langues pour découvrir son travail et l’importance de la chaîne ».

Cette prise de parole de l’élu macroniste, par ailleurs président de la commission d’enquête sur l’attribution des fréquences TNT, intervient alors qu’un « projet de holding ressurgit et doit être débattu à l’hémicycle ce 23 et 24 mai » rappelle la CFTC FMM. Le syndicat précise qu’« un préavis de grève sera déposé pour contester ce projet […], prélude à des changements potentiellement désastreux pour France Médias Monde et l’ensemble de l’audiovisuel public ».

France 24 a bien un bureau à Beyrouth

Plusieurs dirigeants, journalistes, chroniqueurs, reporters ont également réagi à la vaste sortie médiatique de l’élu de la Loire. « “Remplacer” 4 chaînes d’information en français, en anglais, en arabe, en espagnol, conçues pour des audiences internationales ? Monsieur Quentin Bataillon, c’est méconnaître nos spécificités » a écrit Vanessa Burggraf, la directrice de la chaîne, là encore sur X.

D’autres, comme Claude Askolovitch ont aussi repris à la volée le député sur un second point. Dans son tweet relayant sa prise de parole du matin, Quentin Bataillon affirme que « notre information internationale peut être renforcée avec + de moyens financiers et humains, + de langues et + d’implantations ». Et prend pour exemple entre parenthèses « Beyrouth », sous-entendant ainsi qu’il n’y aurait pas de bureau de France 24 au Liban. Plusieurs journalistes, dont la présentatrice Pauline Paccard, rappellent « Pour info (c’est notre métier) M. le député, France 24 est implantée au Liban depuis sa création ». Avant de mettre en avant le correspondant de la chaîne au Liban, le fameux « inconnu de Bataillon » donc.

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