François-Xavier Bellamy tête de liste LR pour les élections européennes, annonce Ciotti
POLITIQUE - (Pas de) Surprise ! Le patron de LR Éric Ciotti a donné ce lundi 15 janvier un coup d’accélérateur à la campagne des européennes en lançant le sortant et conservateur François-Xavier Bellamy comme tête de liste, pour essayer de démontrer que le parti « tient le cap » malgré le récent débauchage de Rachida Dati.
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« C’est un élu européen remarquable qui a donné de l’influence à notre groupe et à la France (...). C’est un homme de conviction, de valeurs, de travail », a affirmé sur TF1 le député des Alpes-Maritimes qui a ainsi officialisé la candidature de l’eurodéputé dont le nom circulait depuis plusieurs mois. François-Xavier Bellamy était déjà tête de liste en 2019.
🗣️ @ECiotti a annoncé ce soir dans le #LE20H de @GillesBouleau que @fxbellamy sera tête de liste @lesRepublicains aux prochaines élections européennes pic.twitter.com/sptDa4gZ4N
— TF1Info (@TF1Info) January 15, 2024
Dans une interview mise en ligne sur le site du Figaro, l’eurodéputé a réagi en exprimant sa « reconnaissance » au patron de LR et en s’engageant à « tout donner » lors d’un scrutin qui « engage beaucoup de l’avenir de notre famille politique, mais aussi de la vie démocratique en France ».
Les noms des colistiers pas encore connus
« Pour tous les électeurs de droite, c’est le moment de se retrouver pour affirmer leurs convictions », a-t-il ajouté, refusant que la vie politique soit « réduite » à un choix entre Emmanuel Macron et le RN.
François-Xavier Bellamy promet de faire campagne notamment sur l’immigration, où « l’essentiel reste à faire pour garantir », « la protection des frontières », ainsi que sur la « reconstruction de la souveraineté économique ».
Malgré l’entrée en lice dès le mois de septembre de Jordan Bardella pour le Rassemblement national (RN) et de Marion Maréchal pour Reconquête, Éric Ciotti a attendu le début de l’année pour désigner sa tête de liste, mais sans dévoiler pour l’instant le nom de ses colistiers.
Ce choix s’est imposé, le patron du parti étant incapable de trouver un plan B, c’est-à-dire une personnalité aux convictions plus modérées et déjà installée dans le paysage politique, analysait Le Monde en novembre dernier.
« La politique, ce n’est pas la Star Academy »
La désignation de François-Xavier Bellamy intervient par ailleurs quelques jours après le débauchage de la sarkozyste Rachida Dati qui est entrée la semaine dernière au gouvernement de Gabriel Attal comme ministre de la Culture, et dont le départ a ébranlé LR.
« Pour moi, la politique, ce n’est pas la Star Academy, ce n’est pas on rentre, on sort », a réagi Éric Ciotti qui a toutefois affirmé que les députés LR ne voteraient « ni confiance ni censure à ce stade » à l’égard du nouveau chef du gouvernement.
Âgé de 38 ans, quatre de plus que le chef du gouvernement et dix de plus que Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy devra trouver un espace entre le macronisme, qui puise à répétition dans ses rangs pour y recruter des ministres, et l’extrême droite qui appelle les électeurs « désespérés » de LR à rejoindre ses rangs.
« Le RN se projette dans ses rêves de victoire nationale », a répliqué François-Xavier Bellamy qui tacle son concurrent en lui conseillant « d’exercer réellement son mandat de député européen ».
Objectif : au moins 5 % des voix
En 2019, il n’avait obtenu que 8,5 % des voix, soit à peine plus que les moins de 5 % de la candidate de la droite Valérie Pécresse à la présidentielle de 2022. Un véritable traumatisme pour la droite qui redoute qu’une nouvelle débâcle lors des européennes du 9 juin n’emporte définitivement LR.
Les Républicains ne peuvent se permettre de rester sous la barre des 5 %, d’autant que ce résultat les priverait de représentation au Parlement européen et pourrait affaiblir le groupe PPE, actuellement le plus important avec 176 députés sur 705.
Dans un sondage Elabe publié dimanche par La Tribune et BFMTV, la liste LR reste stable par rapport à il y a 5 ans à 8,5 %, loin derrière Jordan Bardella qui fait la course en tête avec 28,5 % des intentions de vote, devant la majorité présidentielle (18 %).
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