François Bayrou : "Le seul qui ­comprend ­comment je ­fonctionne, c'est ­Emmanuel Macron"

On n'aurait pas imaginé que ­François Bayrou allait bien. On avait même de très bonnes raisons de penser le contraire. Primo, le président du MoDem ne vient-il pas de faire, peut-être pour la première fois depuis le début du mandat, un compliment à Edouard Philippe – au risque de surprendre tout le monde, à commencer par le Premier ministre lui-même, qui s'en est amusé en petit comité? "Ça traduit la faiblesse politique de Bayrou", nous a dans la foulée assuré un ami de Philippe.

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Toucher à Marielle, c'est toucher au cœur nucléaire de ­François

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Secundo, on avait senti le centriste en chef "atteint" - c'est le mot de l'un de ses très proches - fin novembre, tandis qu'il attendait sa mise en examen dans l'enquête sur des emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés du MoDem et qu'on l'avait appelé pour lui parler de tiraillements au sein de son parti et d'une volonté d'avancer la date du congrès. Bayrou ne craignait pas d'être poussé vers la sortie, non, il était convaincu que ceux qui auraient pu être en position de le faire - le ministre Marc ­Fesneau et son successeur à la tête du groupe centriste à l'Assemblée nationale Patrick Mignola - n'en avaient ni vraiment la possibilité ni vraiment l'envie, qu'ils étaient malgré tout "assez contents qu'[il] soi[t] le père de famille", mais enfin le Béarnais se préparait à être sonné par la mise en examen, il était ­persuadé que ses ennemis - et il les a ­toujours crus nombreux - ­allaient tenter de tirer parti de cette ­mauvaise pas...


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