François Bayrou fait part de désaccords, l’opposition de gauche et de droite invite le Modem à la rejoindre
POLITIQUE - Du pain béni. Après l’annonce de François Bayrou qu’il « n’entrera pas au gouvernement » faute d’« accord profond sur la politique à suivre », se pose la question de la place du MoDem au sein de la majorité présidentielle. Les oppositions y voient une rupture dans le second quinquennat d’Emmanuel Macron, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
« Ça sent la fin de règne pour Emmanuel Macron parce qu’il a déjà à l’Assemblée nationale une majorité relative, et voilà qu’elle se fissure » veut croire Bruno Retailleau sur Sud Radio ce 8 février. Pour le président des Républicains au Sénat, « ces mots de rupture » prouvent que « dès qu’il y aura une difficulté » les députés du MoDem feront « sécession ».
Son homologue à l’Assemblée fait peu ou prou le même constat « Bienvenue dans l’opposition monsieur Bayrou » s’est exclamé Olivier Marleix sur France info. « Si je crois les déclarations de François Bayrou, on a le sentiment que la majorité va se trouver bientôt amputée du MoDem, » partage également le député RN Sébastien Chenu sur France 2.
L’appel du pied de la gauche
À gauche, Cyrielle Chatelain voit plusieurs options pour les députés MoDem : « claquer la porte » ou de « rester en montrant les dents ». « Il y a des sujets où l’on peut les aider à mettre du poids, sur les questions démocratiques, du logement, si ça balance à droite, venez rééquilibrer », a appelé la cheffe des Écolos à l’Assemblée sur Public Sénat.
François Bayrou l’a assuré sur France info : son groupe est membre « à part entière de la majorité », mais de celle « qui veut reconstruire le pays ». À bon entendeur.
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