François Bayrou au gouvernement ? Même Rachida Dati lui envoie des mots doux avant le remaniement

Bayrou (ici en septembre 2023) au gouvernement ? Même Rachida Dati lui envoie des mots doux avant le remaniement
THOMAS SAMSON / AFP Bayrou (ici en septembre 2023) au gouvernement ? Même Rachida Dati lui envoie des mots doux avant le remaniement

POLITIQUE - Bayrou de secours. Depuis sa relaxe lundi 5 février dans l’affaire des eurodéputés, le président du MoDem est au cœur de l’actualité. Il prend soin de ne pas exclure un retour au gouvernement alors que son nom est cité - avec insistance - alors que la fin du remaniement est imminente.

François Bayrou ministre de l’Éducation ? Après sa relaxe, le président du Modem souffle le chaud et le froid

Prendra-t-il la tête du ministère de l’Éducation nationale, bousculée par les polémiques à répétition depuis l’arrivée d’Amélie Oudéa-Castéra ? « Je ne me dérobe jamais », répond simplement François Bayrou de plateau en plateau, depuis que la justice a éclairci son horizon politique. Comprendre : il est a priori disponible.

Dans ce contexte, les mots doux pleuvent à l’égard de cet allié historique du président de la République, lui qui a permis son élection avec une offre d’alliance en 2017. Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvernement a ainsi loué les qualités d’un « homme de haut rang », ce mardi sur TF1. Mais ce n’est rien comparé à Rachida Dati.

« Un homme d’expérience », de « grandes compétences »

L’ancienne ministre de François Fillon, très proche de Nicolas Sarkozy, a rivalisé de mots doux à l’égard du centriste… Celui-ci est pourtant honni par l’ancien président de droite et son entourage qui ne lui ont jamais pardonné son crime de lèse-majesté en 2012 quand il avait appelé à voter François Hollande.

« François Bayrou, c’est un ami de longue date. On a toujours fait de la politique ensemble, depuis longtemps », a donc plaidé Rachida Dati, ce mardi matin, en rappelant l’avoir « rencontré grâce à Simone Veil » et avoir « travaillé avec lui quand il était ministre de l’Éducation nationale » entre 1993 et 1997.

Pour la nouvelle ministre de la Culture, François Bayrou est, en somme, « un homme d’expérience », de « grandes compétences » et c’est au président de la République de « savoir où il peut lui être utile. » Autant d’amabilités qui tranchent avec la relation conflictuelle notoire qu’entretiennent les sarkozystes avec le parti centriste depuis plusieurs années.

On peut rappeler, par exemple, que Rachida Dati qualifiait François Bayrou de « meilleur des socialistes » en 2009, dont le projet est d’être « contre, et quoi que vous fassiez, tout le temps contre. » (Ce ne sont pas des compliments.)

De là à les imaginer, quinze ans plus tard, s’installer autour de la même table au nom du dépassement des clivages macronien ? Il n’y a qu’un pas. L’hypothèse d’un retour en grâce du maire de Pau pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra enfle ces dernières heures. Pour l’un de ses soutiens, le député centriste Jean-Louis Bourlanges, « il est évident que, alors que la maison brûle, si on a besoin de quelqu’un pour pacifier les relations entre le monde de l’Éducation nationale et le pouvoir politique, François Bayrou a des titres à faire valoir ». Le président du MoDem pour tenter une reconnexion ?

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