Française des jeux : des députés s'inquiètent d'une ouverture du capital

Dans un rapport que «Libération» s'est procuré, deux députés mettent en garde sur les questions de santé et d'ordre public en cas d'entrée d'investisseurs privés au sein de la FDJ.

Gare aux profits sur l’addiction. Deux députés mandatés par le comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) pour évaluer les jeux d’argent et de hasard mettent en garde ce jeudi contre l’ouverture du capital prévu par le gouvernement de la Française des jeux (FDJ). «Cette opération […] devra être précédée d’une réflexion approfondie sur les moyens de rendre compatible un actionnariat privé avec les obligations et les missions de service public», écrivent Olga Givernet, députée La République en marche (LREM) de l’Ain, et Régis Juanico, député socialiste de la Loire, dans leur rapport d’information dont Libération a pu prendre connaissance. Pour ces deux parlementaires, «si l’actionnariat public dominant actuel de la FDJ […] peut conduire à une certaine autolimitation, notamment dans la recherche de nouveaux jeux favorisant l’addiction, il n’en ira peut-être pas de même avec des actionnaires privés, davantage axés sur la maximisation de la rentabilité de l’entreprise». «C’est un sujet de santé et d’ordre public, complète Juanico auprès de Libération. Un investisseur privé va vouloir un retour sur investissement, ce qui est contradictoire avec les orientations stratégiques de la FDJ.»

Pour une «autorité administrative unique»

Pour réaliser ce contrôle, les deux députés préconisent ainsi de s’appuyer sur «un régulateur puissant, indépendant de l’expertise de l’entreprise et parfaitement informé des interactions entre le marché en dur et le marché en ligne». Ils proposent de «confier à une autorité administrative unique» l’ensemble de la régulation des jeux d’argent. Leur choix : l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), qui existe depuis 2010 et compétente aujourd’hui pour les seuls «jeux en ligne». Son «périmètre» serait donc étendu aux «jeux (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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