Qui sont les Français·es qui se disent bisexuel·le·s ?

Lors de la dernière Gay Pride, à Paris, le 30 juin.

L'Ined vient de publier une étude qui balaie un certain nombre de clichés sur la bisexualité et permet de mieux cerner le profil, les pratiques et envies de ceux et celles qui se définissent comme bisexuel·le·s.

Ils font l’objet de peu d’études, mais de bien des clichés : on les croit volontiers volages, peu fiables, ou dans une phase transitoire… Dans une étude publiée ce mercredi, l’Institut national des études démographiques (Ined) s’est donc intéressé aux Français·e·s qui se définissent comme bisexuel·le·s. A en croire les auteurs, Mathieu Trachman et Tania Lejbowicz, il s’agit de corriger une certaine forme de «manque de reconnaissance sociale» et de pallier une «invisibilité liée à la difficulté de saisir la bisexualité dans les enquêtes statistiques». Pour ce faire, les chercheurs ont passé au crible les données issues de la grande enquête «Violence et rapports de genre» (Virage) (1), pour tenter de cerner les caractéristiques sociales de cette population.

Premier enseignement : les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à se déclarer bisexuelles (0,9% contre 0,6% chez les hommes). Sur les 27 268 personnes interrogées (15 556 femmes et 11 712 hommes), 135 femmes se sont définies comme bisexuelles (contre 94 comme homosexuelles). Chez les hommes, 94 des interrogés se sont définis comme tels (contre 180 comme homosexuels). Cela peut sembler très peu, mais le détail de la méthodologie a là son importance : l’Ined établit dans son questionnaire une distinction entre le fait de déclarer une attirance pour les deux sexes, celui de déclarer des pratiques sexuelles avec les deux sexes, et la manière dont se définissent les interrogés. Ainsi, 65% des femmes et 45% des hommes qui se sont dits attirés par les deux sexes se disent pourtant hétérosexuels. De la même manière, plus de la moitié des femmes qui ont eu au cours de leur vie des rapports avec les deux sexes se déclarent hétérosexuelles.

«Une affirmation des désirs plus facilement (...)

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