"Un fracas d'impressions floues et nébuleuses"

Jurée du Prix des lecteurs de L'Express, Marie-Florence Gaultier explique pourquoi elle a été déçue par le dernier roman de John Le Carré, Un traître à notre goût. Bon, j'avoue tout de suite, les romans d'espionnage ne sont pas ma tasse de thé. Plus précisément, je n'ai jamais été attirée par ce genre de livre, alors que parfois je me laisse tenter par un roman policier. Pourtant, j'étais curieuse de découvrir le dernier opus de John le Carré, curieuse de plonger dans l'atmosphère trouble des agents secrets. En plus, j'étais en vacances, c'est dire si toutes les conditions étaient réunies pour que cette lecture fût une réussite! Mafia russe, blanchiment d'argent Pauvre de moi, quelle déception! Ma motivation s'effilocha peu à peu au cours de ma lecture, à tel point que je jetais l'éponge vers la page 300 pour finir le livre en lecture très accélérée, juste pour en connaître la fin. Je ne suis pas rentrée dans ce livre, je n'ai pas pris de plaisir à le lire, pas ressenti d'émotions. Par contre, quelques passages m'ont intéressé, comme la rencontre entre Dima, cet homme d'affaires mafieux russe et le couple formé par Perry et Gail, deux jeunes tourtereaux anglais. Ou encore, ce passage où l'auteur décrit par le détail la hiérarchie des vory, ces criminels russes organisés dont Dima est un des plus originaux représentants. "Sans intérêt pour moi" Les bisbilles entre agents secrets, les marchandages incessants, la corruption de certains politiques anglais m'ont laissé de marbre. Quant aux techniques de blanchiment d'argent évoquées, je n'ai pu en saisir aucune des subtilités, tant elles demeurent compliquées à comprendre. Certainement passionnant pour d'autres, sans intérêt pour moi. Que me reste-t-il de cette lecture? Un fracas d'impressions floues et nébuleuses, la possibilité d'entre apercevoir les coulisses de Roland Garros (mais l'envers du décor ne vaut certainement pas l'endroit), de croiser des hommes puissants (...) Lire la suite sur lexpress.fr

"Un roman aussi vite oublié que lu"
"On se sent un peu de trop dans cette histoire, voyeurs malgré nous"
"Ce roman nous invite à un voyage captivant"
"Silvia Avallone signe là un très beau premier roman"
"John Le Carré: une colère revigorante"