Fréjus: une tortue marine vient pondre ses œufs sur une plage publique

Un nid de tortue a été retrouvé sur la plage des Sablettes, à Fréjus, ce samedi.

Un tortue marine de l'espèce Caretta Caretta, ou tortue caouanne, est venue pondre ses œufs au beau milieu de la plage des Sablettes, la grande plage publique au cœur de Fréjus dans le Var, a indiqué ce lundi le Réseau des tortues marines de Méditerranée française (RTMMF).
Cette ponte, rarissime en France métropolitaine, a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, a précisé Sidonie Catteau, référente locale du RTMMF et chargée de projet à l'association Marineland, confirmant une information de Var-Matin

Mise en place d'un dispositif de protection

"Nous sommes allés nous assurer que la tortue observée sur cette plage avait bien pondu et, effectivement, nous avons vu en déblayant du sable les oeufs dans le nid à 20 cm de profondeur", a expliqué Sidonie Catteau, soulignant avoir aussitôt rebouché le nid une fois l'identification effectuée.

Un dispositif de protection a été mis en place autour du nid et le personnel de la ville de Fréjus ainsi que celui de l'agglomération vont se relayer pour assurer la surveillance des lieux.

Les traces d'une autre tortue ont également été observées ce week-end sur une autre plage de Fréjus, mais plus éloignée du centre-ville, à Saint-Aygulf, sans que les équipes de spécialistes dépêchées sur place ne puissent pour autant trouver de nid.

Le réchauffement des eaux attire les tortues

En 2016 une tortue caouanne était déjà venue pondre sur cette même plage de Saint-Aygulf. Au bout de deux mois et demi, quatre oeufs avaient éclos et les tortues, aidées par les équipes scientifiques, avaient pu gagner la mer.

Jusqu'à présent les côtes françaises étaient surtout connues pour être des zones d'alimentation fréquentées par des individus subadultes, et non de nidification. Celles-ci se situent plutôt en Grèce, en Tunisie ou encore en Italie.

Mais l'Observatoire des tortues marines de France métropolitaine note une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée. Il en attribue la raison à l'augmentation de la température de surface en Méditerranée française ces dernières années.

Article original publié sur BFMTV.com

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